Centrafrique

TGH recrute 01 Chargé(e) de suivi et évaluation

TGH recrute 01 Chargé(e) de suivi et évaluation – RCA

Présentation TGH

“Acteur d’une solidarité durable et partagée”

Créée en 1994, Triangle Génération Humanitaire, association française de solidarité internationale basée à Lyon, élabore et met en œuvre des programmes d’urgence, de réhabilitation et de développement dans les domaines de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, du génie civil, de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence, de l’éducation et de la protection. TGH travaille actuellement dans 10 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient.

Contexte

Considérée comme l’un des pays les plus pauvres au monde, la République centrafricaine (RCA) traverse actuellement la crise humanitaire la plus grave depuis son indépendance en 1960. Cette situation est en partie la cause, mais aussi la conséquence, de la faiblesse de l’Etat et de l’instabilité politique chronique, souvent à base ethnique, qui secouent régulièrement le pays.

Depuis mars 2013, les changements de régimes qui se sont succédés ont contribué à une escalade des violences intercommunautaires en RCA, multipliant les violations des droits de l’homme, les déplacements massifs de population, la destruction de biens et la perte des moyens de subsistance pour la population. A cet égard, le Comité permanent inter-organisations hisse la crise centrafricaine au niveau 3 de l’urgence humanitaire, ce dernier étant le plus élevé.

La RCA compte aujourd’hui plus de 2,2 millions de personnes ayant besoin d’assistance, soit quasiment la moitié de la population globale. Les besoins prioritaires regroupent la nourriture, les soins de santé, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, les abris mais également les articles ménagers de première nécessité. Si les besoins humanitaires augmentent, les affrontements réguliers rendent difficile l’accès aux populations dans le besoin, et donc le travail des organisations humanitaires sur place.

Le bilan humanitaire reste préoccupant, avec environ 400 000 personnes déplacées internes et 473 400 réfugiés centrafricains dans les pays voisins (Cameroun, Congo, Tchad, RDC) depuis décembre 2013.

Les élections présidentielles de 2016 ont amené Faustin-Archange Touadéra au pouvoir. La composition du nouveau gouvernement indique que le président semble déterminé à tenir les promesses faites à la minorité musulmane puisque 4 des 23 ministres qui le composent sont issus de cette minorité.

Toutefois, depuis début 2018, la situation dans la préfecture de la Ouaka, considérée comme prioritaire en matière d’aide humanitaire d’urgence, s’est à nouveau dégradée avec la reprise des combats entre groupes armés. Sur le plan de la sécurité alimentaire, la situation au sein des sites de déplacés et sur les axes de retour de la Ouaka est très préoccupante et les besoins de ces populations restent énormes. Les personnes déplacées sur sites ou hébergées en familles d’accueil ainsi que les personnes retournées dans leurs villages sur les axes autour de Bambari font face à une grande vulnérabilité quant à leur accès à la nourriture, leurs conditions d’existence et leur niveau de résilience.

L’isolement géographique de la Vakaga se traduit également par un isolement social, politique et économique, vis-à-vis du reste de la RCA et principalement de Bangui. L’État Centrafricain n’y est quasiment pas présent et le redéploiement des services officiels quasi-inexistant. Ainsi, nombre de fonctionnaires décentralisés de l’Etat sont basés à Ndélé, chef-lieu de la Préfecture voisine de la Bamingui-Bangoran. Due à son isolation, la Vakaga a été la dernière des 16 préfectures de la RCA à recevoir son préfet. Nommé le 23 août 2017 par le président Faustin-Archange Touadéra, il a pris ses fonctions le 21 février 2018.

Depuis le début du mois de septembre 2019, des affrontements entre groupes armés ont eu lieu à Birao menant à environ 15 000 déplacés internes. Ces derniers ont rejoint des sites de regroupement autour de la ville. Les besoins, particulièrement en eau, hygiène et assainissement ainsi qu’en aide alimentaire, sont très importants. Les ONG et UN sont sortis du confinement le lendemain des combats et l’action humanitaire a repris ses activités malgré le fort risque de reprise des combats. Certains déplacés circulent dans la ville librement, parmi les hommes armés. Cependant les civils s’inquiètent de la reprise imminente des combats et ne souhaitent pas retourner chez eux pour l’instant.

Faisant face à la volatilité du contexte sécuritaire, la MINUSCA, opération multidimensionnelle des Nations Unies est notamment en de charge de la protection des civils, de la facilitation de l’aide humanitaire et du soutien au processus de transition.

Présentation de la mission

TGH a débuté son action en RCA en 2007 pour soutenir les populations vulnérables de la préfecture de la Vakaga. Aujourd’hui, l’association intervient en Vakaga dans les secteurs de la sécurité alimentaire, et de l’éducation. TGH reste ainsi l’une des deux seules organisations humanitaires présentes de manière continue dans cette région marginalisée et excentrée. Les projets qu’elle met en œuvre dans la préfecture sont notamment financés par le Comité Interministériel de l’Aide Alimentaire, le fonds Békou (Union Européenne) et le Centre de Crise et de Soutien (en Sécurité Alimentaire et Education). Des projets ont été déposés auprès de l’AFD sur les 3 secteurs d’intervention de TGH.

Parallèlement, l’association s’impose depuis 2011 comme l’un des acteurs humanitaires majeurs de la préfecture de la Ouaka, où elle mène différents projets dans les secteurs de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance, de l’eau, hygiène et assainissement (EHA), et de l’éducation / protection. Elle assure aujourd’hui une assistance d’urgence aux populations déplacées et aux communautés hôtes dans la ville de Bambari, dans l’ensemble des camps de déplacés sur les axes de Bambari. Les projets que TGH met actuellement en œuvre sont appuyés par des partenaires financiers tels que ECHO, le CDCS, le CIAA, le Fonds Humanitaire, ou encore UNICEF.

A Bangui, où le phénomène des enfants des rues (EDR) connait une progression alarmante, les services de l’antenne mobile mis en place depuis 2014 par TGH garantissent aux enfants un accès à des services socio-éducatifs et médicaux de base, et participent au processus de réunification familiale et de placement en famille d’accueil. TGH assure la protection des enfants des rues par la mise en place d’un dispositif de prévention des abus à leur encontre, financé par l’AFD, le CDCS et l’UNICEF.

Suite à l’évolution du contexte à Birao et à l’urgence de la situation, TGH s’est positionné sur des programmes en réponse d’urgence EHA et aide alimentaire.

La mission est financée à hauteur d’environ 3,5 millions d’euros. L’équipe actuelle est composée d’environ 14 personnes expatriés et d’environ 100 personnels nationaux, répartis sur les différentes bases opérationnelles (Bangui, Bambari et Birao).

Poste

Le/la chargé(e) de suivi et évaluation ; basé(e) à Bangui, assurera le développement et la mise en place du système de suivi et évaluation au niveau de la mission TGH à Bangui. Il/elle supervisera l’équipe “suivi et évaluation” basée à Bangui, en conformité avec les projets implantés sur le terrain et avec la stratégie de la mission. Il/elle sera en étroite collaboration avec les chefs de projets. Il/elle donnera toutes informations relatives aux projets au coordinateur de programmes, avec rapidité et efficacité. Il/elle s’assurera de la qualité et de la pertinence des activités « suivi et évaluations », et donnera régulièrement des recommandations sur gestion des données pour faciliter le suivi des activités. Enfin, le/la chargé(e) de suivi et évaluation assurera l’utilisation d’outils performants et la mise en place de méthodologies appropriées pour la collecte et l’analyse des données terrain. Il/elle s’assurera de la redevabilité des projets TGH dans toutes les zones d’intervention de l’ONG en RCA, en développant les protocoles et stratégies adéquats pour chaque projet.

Sous la supervision du coordinateur de programmes, et en étroite collaboration avec les chefs de projet, le Grants officer et les cellules techniques, les principales responsabilités du/de la chargé(e) suivi et évaluation sont les suivantes :

  1.  Mise en place du système MEAL (Monitoring, Evaluation, Audit, Learning)
  • Apporter des améliorations par rapport au système mis en place actuellement sur la mission, en lien avec les chefs de projet, le coordinateur des programmes, et les cellules techniques (système de collecte et de traitement des données etc.) ;
  • S’assurer chaque mois que le système de gestion de données permet de répondre aux attentes des bailleurs en terme de suivi et d’évaluation ;
  • S’assurer de la mise en place d’un système de collecte et de gestion de plaintes au niveau des communautés bénéficiaires et apporter toute amélioration dans la redevabilité de TGH envers ses bénéficiaires ;
  • Etre moteur, en lien avec les Chefs de Projets et les cellules techniques, dans la définition des enquêtes et des évaluations (échantillonnage, questionnaires…) ;
  • Proposer des orientations stratégiques dans le système de suivi et évaluation sur la mission ;
  1.  Gestion des données
  • Définir les données en cohérence avec les indicateurs du projet à collecter avec les équipes projet ;
  • Travailler avec les équipes projet pour collecter efficacement et rapidement les données ;
  • Centraliser les bases de données et s’assurer que les informations sont facilement accessibles au coordinateur des programmes, en lien avec les clusters ou toute autre plateforme de coordination ;
  • Appuyer les chefs de projets et tout partenaire de consortium dont TGH est lead dans le suivi du système en place ;
  • Appuyer dans l’analyse des données collectées sur le terrain, en lien avec les équipes projet et appuyer le Grants officer dans la rédaction des rapports bailleurs et des rapports de terrain (assessment reports…) ;
  • Collecter et contribuer à capitaliser les bonnes pratiques et les leçons apprises sous chaque projet, et s’assurer qu’elles soient suivies dès leur publication ;
  1.  Gestion des Ressources humaines
  • Superviser l’équipe MEAL de la mission RCA (recrutement, formations…) ;
  • Former l’équipe RCA aux processus et aux techniques MEAL ;
  1.  Stratégie de la mission
  • Participer activement à la veille du contexte, au suivi des besoins humanitaires dans les zones d’intervention de TGH et collecter et synthétiser les ressources disponibles.

Ces responsabilités pourront être revues en fonction des évolutions des besoins sur le terrain.

Conditions de sécurité, de travail, et de vie

Le contexte sécuritaire impose le respect de règles de sécurité (couvre-feu, suivi des mouvements, etc.). Les déplacements sur le terrain en dehors des villes principales sont possibles mais nécessitent une analyse préalable. Les déplacements en ville ne sont en général pas sujets à restriction, sauf tension en ville. TGH est un acteur humanitaire connu et apprécié dans la zone. A Bangui, les expatriés disposent de chambres individuelles dans deux maisons partagées situées sur une concession où se trouve également le bureau. Une connexion wifi est disponible sur toute la base.

 

Expériences / Formation

  • Expérience d’au moins trois ans en MEAL ;
  • Diplôme dans un secteur d’intervention Eau, Hygiène, Assainissement, Sécurité Alimentaire et Moyens d’Existence ou Education / Protection serait apprécié ;
  • Bonne connaissance dans la gestion de données ;
  • Bonne connaissance dans les méthodes d’échantillonnage, les processus de collecte et d’analyse de données ;
  • Bonne connaissance du milieu humanitaire (ONG, OI, UE…) ;
  • Maîtrise des outils informatiques (dont Excel et Word) ;
  • Maitrise du logiciel Kobo Toolbox ;
  • Expérience en SIG ;
  • Bonnes capacités rédactionnelles en français ;
  • Capacité et motivation pour vivre et travailler en équipe ;
  • Capacité à mettre en place et à dispenser des formations ;
  • Capacité à accepter un niveau de confort basique ;
  • Capacité à vivre et travailler dans un contexte sécuritaire instable ;
  • Sens de la diplomatie.

Salaire

Pays : RCA – poste basé à Bangui, avec des déplacements réguliers en Vakaga

Durée : contrat de 1 an renouvelable

Prise de poste : janvier 2020

Conditions : contrat salarié, salaire mensuel brut de 1 900 à 2 600 € selon expérience, per diem mensuel 580 €, prise en charge d’une couverture médicale à 100% + assurance rapatriement + prévoyance, prise en charge du logement et du transport international et local dans le cadre de la mission, repos tous les 3 mois. Plus d’informations sur www.trianglegh.org, rubrique “Recrutement”.

Possibilité de départ en famille : non.TGH

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