Djibouti

L’UNICEF recrute 01 Consultant pour appui à l’élaboration d’un Programme de la Petite Enfance

L’UNICEF recrute 01 Consultant pour appui à l’élaboration d’un Programme de la Petite Enfance

Consultation pour appui à l’élaboration d’un Programme de la Petite Enfance à Djibouti
Job Number: 520955 | Vacancy Link
Locations: Africa: Djibouti
Work Type : Consultancy
 1. Contexte
La population de Djibouti en 2017 est estimée à un peu plus de 1,02 million, avec 39,5 pour cent de moins de 18 ans, 20 pour cent de personnes nomades et 71 pour cent vivant dans des zones urbaines. Le pourcentage d’enfants de moins de 8 ans est estimé à environ 208 000 (20,4% de la population totale).
Au cours des dernières années, Djibouti a réalisé des progrès significatifs dans le développement de la petite enfance, même si des défis restent à résoudre. Les indicateurs dans différents secteurs montrent ces progrès et ces défis.
Des progrès ont été réalisés dans la création d’un environnement propice à la protection de l’enfance par l’adoption en 2015 d’un Code de protection de l’enfance, qui est aligné sur la Convention relative aux droits de l’enfant. Le taux d’enregistrement des naissances est de 79% dans les zones rurales, contre 97% dans les zones urbaines. Les systèmes de protection de l’enfance sont actuellement renforcés afin d’améliorer l’identification des enfants et des personnes vulnérables et à risque de toutes les formes de violence et d’exploitation ainsi que la fourniture des services de prévention et d’intervention.
Le pays dispose de stratégies globales pour lutter contre la santé maternelle et infantile. Entre 2002 et 2012, les taux de mortalité infantile et infantile ont diminué de 99 à 58 et de 127 à 68 décès pour 1 000 naissances vivantes, respectivement. Cependant, la mortalité néonatale, qui représente plus de la moitié des décès de moins de cinq ans (36/1000 naissances vivantes), a diminué à peine pendant cette période. Il est nécessaire de renforcer la couverture des interventions de santé dans les zones défavorisées. L’allocation budgétaire du secteur de la santé de 8 pour cent pourrait être augmentée pour relever les défis restants.
Le secteur de la nutrition reste fortement tributaire du financement des partenaires au développement. La Politique nationale sur la nutrition nécessitera un examen afin de fournir une réponse adéquate aux défis actuels. Cela comprendra également l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention de la malnutrition. La prévalence de la malnutrition aiguë au niveau nationale est passée de 10% en 2010 à 17,8% en 2013, ce qui est un taux alarmant. Le taux de malnutrition aiguë sévère (SAM) est de 5,7%.
Le secteur de l’éducation est relativement solide en termes de planification fondée sur des données probantes, de coordination avec les partenaires et d’allocation budgétaire gouvernementale. Néanmoins, l’accès équitable et l’éducation de qualité restent des défis. La participation à l’éducation préscolaire – estimée à 7% pour les garçons et les filles – est principalement un phénomène urbain et privé. Des efforts sont en cours pour répondre à la qualité et à l’accès équitable à l’éducation. Un développement récent est l’intégration systématique des enfants réfugiés dans le système éducatif national.
2. Justification
L’un des objectifs de la vision à moyen terme du gouvernement de Djibouti pour le développement économique, exprimé dans la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE 2015-2019), est le développement de son capital humain. Dans cette perspective, le Développement de la Petite Enfance (DPE) est très pertinent en raison des preuves croissantes de l’impact des programmes de DPE sur la productivité des adultes. Aussi, le gouvernement de Djibouti à travers le Ministère de la Femme et de la Famille et les autres départements ministériels impliqués ainsi que leurs partenaires, s’est engagé à élaborer un programme national pour le développement holistique du jeune enfant pour lui assurer un environnement favorisant l’épanouissement de tout son potentiel intellectuel, physique et moral au sein de sa famille et de sa communauté.
A ce titre, le Ministère de la femme a mis en place 27 garderies communautaires et 5 crèches communautaires pour promouvoir l’accès à des activités d’éveil, de stimulation et de pré apprentissages susceptibles de renforcer leur capital sensoriel, psychomoteur, cognitif et physique afin d’optimiser leur transition ultérieure vers la scolarisation. Les garderies et crèches communautaires sont mises en place à l’endroit des enfants appartenant aux familles défavorisées et/ou vivant en milieu rural.
Le projet pilote des crèches communautaires a été initié par le Ministère de la femme et de la Famille en 2017. Les crèches communautaires sont au nombre de cinq, toutes localisées dans la ville de Djibouti. Les crèches communautaires sont implantées notamment dans la commune de Boulaos et Balbala (Quartier 1, Quartier 3, Quartier 4, Cheikh Moussa et Pk12). Leur gestion est confiée aux Comités de Gestion Communautaires (CGC) et associations des quartiers. Les 5 crèches ont inscrit 75 enfants âgés de 18 mois à 3 ans (non désagrégé par genre). Cinq autres sont planifiés pour 2019.
Les garderies communautaires ouvertes depuis 2008 accueillent des enfants de 3, 4 et 5 ans. Les garderies communautaires sont mises en place à l’initiative des communautés qui adressent une requête au ministère. Ensuite, le Ministère mène un travail de terrain sur l’état de lieu des locaux. A travers un appui financier de l’UNICEF, le Ministère octroie des équipements des garderies (chaises, tables, armoires, chaise et table pour les éducateurs) et des fournitures. Le programme enseigne dans les garderies est celui des niveaux 1 et 2 des écoles préscolaires préparés par le MENFOP. Pour cette année scolaire 2018-2019, sont inscrits 1088 enfants de (3 ans et 4ans) des garderies communautaires et 202 enfants de (18 mois-3ans) dans les crèches communautaires.
La gestion quotidienne et l’éducation dans les garderies et crèches est assurée par des éducateurs formés par le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle ainsi que les puéricultrices et les assistantes maternelles. 15 Jeunes filles auxiliaires puéricultrices ont été formées par l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé (ISSS) d’Aout 2017 à septembre 2018 pour la prise en charge des enfants dans les crèches. Des comités des gestions des garderies sont constitués pour veiller à la sécurité et au bon fonctionnement de la garderie et sont responsables de la mobilisation, sensibilisation de la communauté sur le développement et la protection de l’enfant.
Le Ministère ambitionne de réaliser la construction de 2 centres d’éveils modèles dans 2 régions de l’intérieur (Obock ville et Damerjog de la région d’Arta) afin d’assurer un paquet de services intégrés pour le développement holistique des enfants de 18 mois à 5 ans (crèches et garderies). Les paquets des services sont entre autres : une bonne santé, une alimentation suffisante et équilibrée, une affection et protection dans un milieu sain et sécurisé, des activités de stimulation à travers toutes sortes de jeux et interactions, des modèles de comportements irréprochables en famille et dans leur communauté.
L’élaboration du programme de la petite enfance s’inscrit dans le cadre de la Politique Nationale de l’Enfance (2018-2020). Cette année, le Ministère de la Femme et de la Famille a lancé un projet de loi institutionnalisant les crèches et les garderies communautaires avec des normes et standards bien définis. Cette loi entrera en vigueur dès son adoption par l’Assemblée Nationale. Parallèlement le MENFOP a entamé le développement d’une stratégie de l’éducation préscolaire qui sera accompagné par un cadre juridique pour l’éducation préscolaire.
À ce titre, le Ministère de la Femme et de la Famille compte dans un premier temps élaborer un programme intégré de la petite enfance différenciée pour les différentes tranches d’âge pris en charge dans les crèches, les garderies et les centres d’éveil. Ce programme a pour vocation de cibler aussi bien les jeunes enfants que les parents, les familles, les communautés et les associations impliquées dans la gestion des centres. Dans un second temps, il s’agit de développer un module pour la formation des éducateurs et assistantes maternelles des garderies et crèches communautaires afin de garantir le développement de l’enfant et sa meilleure préparation à l’école.
Pour ce faire, le Ministère de la Femme et de la Famille avec l’appui de l’Unicef compte faire appel à une expertise de haut niveau pour mener cette mission.
3. Objectifs
L’objectif de cette consultation est de i) élaborer un programme de développement de la petite enfance différencié selon l’âge ( 18 à 36 mois pour l’éveil et la stimulation puis 3 à 5 ans pour les pré apprentissage) qui cible les enfants, les parents, les familles, les communautés et les associations impliquées ; ii) et à renforcer les capacités des personnels d’encadrement ( éducateurs, assistantes maternelles et puéricultrices) sur les activités d’éveil, de stimulations et de préapprentissages.
De façon spécifique, la consultation vise à :
Elaborer un programme différencié selon l’âge pour l’éveil, la stimulation et les pré apprentissages dans les crèches et les garderies communautaires
Elaborer un référentiel de compétences destiné aux éducateurs, puéricultrices et assistantes maternelles sur la prise en charge holistique des jeunes enfants de 18 à 36 mois et de 3 à 5 ans
Elaborer un manuel de formation initial et continue pour les éducateurs, les puéricultrices et les assistantes maternelles des centres d’éveils en s’inspirant des bonnes pratiques internationales dans ce domaine
 4. Méthodologie et approche technique
Dans le cadre de cette consultation, un comité de pilotage sera mis en place sur la base du groupe de travail sur le Développement de la Petite enfance coordonnée par le MFF et du comité multisectoriel initiée dans le cadre du développement de la stratégie du préscolaire. Ce comité qui sera co-présidé par le MFF et l’UNICEF comprendra les ministères sectoriels tels que le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Continue, le Ministère de la Sante, le Secrétariat d’Etat aux Affaires Sociales et d’autres ministères pertinents. Les consultants identifies par le bureau d’étude travailleront en étroite collaboration avec le comité de pilotage qui devra valider l’ensemble des documents produits par les consultants avant leur partage. Les consultants feront le travail technique avec une équipe nationale composée des cadres du MFF et d’inspecteurs et de conseillers pédagogiques en charge de l’éducation préscolaire selon une approche participative. Ils devront, au cours de la mission, apporter à l’équipe nationale un appui technique en matière d’approche méthodologique, de standards internationaux et de connaissances technique sur le développement de la petite enfance en vue de produire ensemble les différents outils, objets de cette mission.
Les consultants chargés de cette mission devront s’appuyer sur la méthodologie d’élaboration d’un programme holistique se référant aux approches modernes de l’éducation de la petite enfance qui sont inclusives et sensibles au genre.
Les consultants devront procéder à une analyse documentaire qui inclura le rapport de l’état des lieux des garderies, les orientations pour les normes et standards, la feuille de route réalisée au cours de l’année 2018, le diagnostic du préscolaire et la stratégie du préscolaire qui inclut des aspects relatifs aux garderies communautaires et tous autres documents pertinents pour les résultats attendus. Par ailleurs, les consultants devront travailler étroitement avec une équipe composée des cadres du MFF ainsi que de ceux du MENFOP notamment le service du préscolaire et le service en charge de la rédaction du curriculum (le CRIPEN).
Les consultants devront mener des entretiens avec les informateurs clés, les communautés et au besoin conduire des missions de terrain dans les structures existantes. Les consultant seront aussi amenés à organiser et animer des ateliers de formation des personnels et de validation des produits de la consultation.
5. Activités et tâches
L’équipe des consultants aura pour taches de travailler étroitement avec le comité de pilotage et les équipes nationales du MFF et du MENFOP pour développer un programme spécifique aux différentes tranches d’âge couvertes par le MFF, un référentiel de compétences pour les personnes et un manuel intégré pour la formation initiale et continue des personnels. Les détails des activités se trouvent dans le tableau ci-dessous.
6. Produits attendus
Une note méthodologique comprenant la méthodologie, le plan de travail et le chronogramme
Un programme comprenant des chapitres spécifiques aux différentes catégories d’âge sont disponibles et validés,
Un référentiel de compétences destiné aux personnels en charge de l’animation des crèches, garderies et centres d’éveils est finalisé et validé avec les acteurs concernés,
Un manuel intégré pour la formation initiale et continue est élaboré par le consultant international et validé par le comité de pilotageUne présentation Powerpoint des documents produits
7. Gestion, organisation et calendrier
 Prog developpement Petite Enfance.pdf
8. Budget et rémunération
Le montant de cette consultation est estimé à 300,000 USD y compris les honoraires des consultants, les billets d’avion et les DSA pour les différentes missions ainsi que les ateliers de formation et de validation des documents. Le bureau d’étude sera rénuméré par l’UNICEF. Le paiement sera effectué sur la base de l’offre financière présentée par le bureau d’étude et acceptée par l’UNICEF. Cette offre pourrait être revue sur la base du barème des Nations-Unis relative aux expertises internationales et nationales. L’offre financière couvrira les dépenses suivantes :
Les honoraires,
Les indemnités journalières pour le séjour à Djibouti (incluant les frais de subsistance, hébergement, communications, déplacements dans la ville et sur le terrain, autres frais de reproduction). Le montant total dépendra du nombre de jours effectifs sur le terrain.
Les billets aller-retour en classe économique seront à inclure dans la proposition du consultant. L’UNICEF s’assurera que le tarif donné est raisonnable par rapport au trajet.
Tout autre frais sera à la charge du bureau d’étude, notamment visa et vaccins. Le bureau devra fournir une preuve de la couverture médicale des consultant identifiés durant la mission.
Le bureau d’étude sera payé à la soumission de factures relatives aux différents livrables, sous réserve de validation par le superviseur de la consultation. Le paiement se fera comme suit :
20% une fois à la validation de la note méthodologique par le comité de pilotage
40% une fois qu’un draft du programme et le référentiel de compétences seront disponibles
40% une fois que le draft du manuel de formation initiale et continue des personnels, le rapport de la formation et le rapport de validation des produits seront disponibles
9. Profil attendu des consultants (es)
Le bureau d’étude doit apporter une expertise de haut niveau. Les consultant(e)s doivent avoir des profils internationaux complémentaires et répondants aux besoins ci-dessus détaillés de cette expertise.  L’équipe des consultants doit être composée d’au moins :
Un Team leader/Chef de projet, expert en développement de programmes et manuels destinés à la petite enfance
Un expert en ingénierie de la formation
Les experts du bureau d’étude doivent remplir les conditions académiques et d’expériences suivantes :
Diplôme d’études supérieures (Master ou PHD) en matière d’éducation et/ou sciences humaines, sociales, planification ou disciplines similaires ;
Au moins 10 ans d’expérience dans l’expertise et/ou le conseil dans le domaine d’éducation de la petite enfance,
La connaissance du contexte de Djibouti en matière de petite enfance est un atout ;
Excellentes capacités d’analyse et de rédaction ;
Compétences en relations interpersonnelles, en communication et en animation des ateliers de travail ;
Maitrise de la langue Française à l’oral et à l’écrit.
10. Condition de travail
Le contrat de 70 jours s’étalera sur une période de 6 mois. La plupart du travail se déroulera à Djibouti ville à travers 3 missions d’une durée total de 45 jours avec la possibilité de déplacements dans d’autres régions du pays. Les consultants identifiés par le bureau d’étude devront aussi faire une partie du travail à distance sur une durée de 25 jours.
Les consultants devront disposer de leurs propres ordinateurs et devront assurer les différents déplacements dans la ville de Djibouti.  Toutefois tout déplacement a l’intérieur des régions dans le cadre de la mission sera assurée par l’UNICEF.
12.   Processus de soumission
Les candidats intéressés devront postuler directement sur le site internet de l’UNICEF www.unicef.org/employ en incluant les documents suivants :
CV à jour et une lettre de motivation
Les propositions technique et financière indiquant les dates de disponibilités
Des références de travaux similaires
Chaque soumission devra inclure le taux journalier des honoraires ainsi que les autres frais conformément à la section 8.
Remarque :
Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s et participeront à la prochaine étape du processus de sélection
L’UNICEF s’engage au respect de la diversité et à l’inclusion au sein de sa force de travail, encourage tous les candidats, sans distinction de sexe, de nationalité, de religion et d’origine ethnique, y compris les personnes handicapées, à postuler pour faire partie de l’organisation.
L’UNICEF applique une politique de zéro tolérance par rapport à l’exploitation et l’abus sexuel, et à toute forme de harcèlement, incluant le harcèlement sexuel, et la discrimination. Tous les candidats sélectionnés devront alors être soumis à une vérification rigoureuse de références et d’antécédents
Closing Date Wed Apr 10 2019 21:55:00 GMT+0100 (Afr. centrale Ouest)

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