Mohed Altrad, patron du groupe du même nom, également président du club de rugby de Montpellier, est désigné « Entrepreneur mondial de l’année » par le groupe Ernst and Young. Né en Syrie et arrivé en France grâce à une bourse d’études, il a monté une entreprise de BTP qui emploie aujourd’hui 17.000 salariés. En clair, c’est un « self-made man ».
Mohed Altrad est né dans le désert syrien entre 1948 et 1951 dans une tribu de bédouins. Très vite orphelin, c’est sa grand-mère qui s’occupe de lui. C’est un instituteur qui repère cet enfant qui a appris à lire seul. Mohed Altrad se relève être un excellent élève. C’est une bourse d’étude qui l’envoie en France, à Montpellier. De 1975 à 1980, il est ingénieur chez Alcatel puis chez Thomson.
Mais Mohed Altrad veut être patron. Il crée sa première société en 1984 dans l’informatique. Un an après il change de branche et rachète une entreprise d’échafaudages en faillite à Florensac, près de Montpellier, dans l’Hérault. C’est le début de l’empire Altrad. Homme d’affaires avisé, il rachète d’autres entreprises, la dernière en date, celle de son concurrent, le Hollandais Hertel. Le groupe Altrad passe alors de 7.500 à 17.000 salariés.
Mais Mohed Altrad a une soif de reconnaissance, besoin d’une vitrine. Ce sera le sport. Il prend les rênes du Montpellier rugby en 2011. Montpellier finaliste du Top 14, Mohed Altrad rêve de victoire en championnat, en Europe. Il met l’argent, le stade prend son nom mais cette fois ça ne marche pas. Mais on ne déçoit pas Mohed Altrad. Fabien Galthié est bien placé pour le savoir. L’entraineur du Montpellier Hérault Rugby a été écarté en décembre 2014, au milieu de la saison du Top 14 pour mauvais résultats.