Algérie

Expertise France recrute 01 Expert référent protection sociale et amélioration des conditions de travail

Expertise France recrute 01 Expert référent protection sociale et amélioration des conditions de travail – Algérie

Description de la mission

L’expert référent en protection sociale aura en charge les missions suivantes :

1. Définition et pilotage opérationnel des activités

– Définir la stratégie d’intervention sur les activités relatives à la protection sociale et à l’amélioration des conditions de travail en étroite collaboration avec l’équipe de pilotage et en coordination avec les équipes régionales, le MPPH et les partenaires de mise en œuvre des activités du projet à l’échelle nationale, régionale et locale (wilayas) ;
– Appuyer le Chef de projet et son adjoint dans la planification technique et budgétaire des activités sur la protection sociale : identification des priorités, phasage des activités, développement d’un plan de passation de marché, budgétisation pluriannuelle ;
– Identifier les besoins en termes d’expertise et assurer la mobilisation des experts publics et privés et des parties prenantes nationales : rédaction des cahiers des charges, estimation des ressources nécessaires et identification des prestataires et/ou institutions partenaires ;
– Co-animer, orienter et suivre le travail des experts et des parties prenantes à l’échelle nationale et locale avec l’appui des équipes régionales ;
– Participer aux réunions de pilotage et de coordination à Alger et dans les bureaux régionaux ;
– Assurer la qualité, la cohérence interne et externe du projet, notamment avec les autres programmes en cours dans les zones d’intervention.

2. Accompagnement des équipes régionales et mise en œuvre des activité

– Accompagner les équipes régionales dans les processus de concertations avec les partenaires de mise en œuvre – acteurs locaux du système de protection sociale et participer aux divers réunions et ateliers ;
– Participer aux réunions de pilotage avec les chargés de bureaux régionaux : identification des actions prioritaires, planification des activités, etc. ;
– Participer au recrutement des experts courts et longs termes sur les thématiques « Protection sociale » (rédaction des termes de référence, sourcing et entretien) et accompagner leur travail en étroite collaboration avec le Chef de projet et son adjoint ;
– Préparer/mettre en œuvre les activités (étude, production de supports de formation, présentations, réunions) en étroite collaboration avec l’équipe de pilotage et de coordination ainsi que les bureaux régionaux.

3. Information et coordination avec les partenaires de mise en œuvre au niveau central et régional

– Participer à la construction d’une vision commune au sein du projet et appuyer l’appropriation par l’ensemble des membres de l’équipe (bureaux régionaux, expert.e.s référent.e.s) ainsi que des partenaires techniques et financiers des approches développées en matière de protection sociale et d’amélioration des conditions de travail ;
– Fournir l’information nécessaire à la Chargée de communication et utiliser les outils de communication proposés ;
– Participer à la bonne mise en œuvre du système de S&E du projet : remontée d’information, mise en œuvre des outils de S&E.

Description du projet ou contexte

L’Algérie fait face à de nombreux défis (i) sociétaux avec une population jeune et un taux de chômage élevé (ii) économiques du fait du manque de résilience et du peu de re-distributivité de son modèle économique basé sur l’exploitation du pétrole et du gaz et (iii) environnementaux avec une très forte pression sur le littoral.

La population algérienne compte près de 43,5 millions d’habitants en janvier 2020, dont la moitié a moins de 25 ans. Près de 15 millions d’algériens vivent dans les wilayas côtières et 43% d’entre eux sont installés sur le littoral qui ne représente que 1,9% du territoire national. On estime aujourd’hui que 7 millions d’algériens ont, pour leur subsistance, un lien direct ou indirect avec la mer et le littoral. Près de 300 000 personnes ont un emploi direct lié à la mer et au littoral.

En plus de la polarisation du développement au nord du pays créant ainsi de multiples pressions sur les ressources naturelles marines et littorales, l’Algérie présente également une très forte vulnérabilité vis à vis des effets des changements climatiques, étant située dans une région considérée par le GIEC comme l’une des 24 zones « hot spots » les plus vulnérables aux changements climatiques.

Les activités maritimes et littorales ont un poids de plus en plus important sur l’économie de l’Algérie, soit en tant que ressources, soit en tant que vecteurs pour les échanges avec le monde extérieur nécessaires au fonctionnement de l’économie nationale. Une estimation récente montre que les activités et les services liés à la mer et aux littoraux représentent au moins 20% du PIB national.

Pour faire face à ces défis, l’Algérie a entrepris, depuis 2018, une réflexion sur les opportunités offertes par un développement équilibré des espaces maritimes et côtiers, réflexion qui a abouti, en novembre 2019, à la définition d’une nouvelle vision stratégique de ces espaces fondée sur la notion d’économie bleue.

Objectifs :

L’objectif général du projet « Economie Bleue, Pêche et Aquaculture » est de contribuer au développement économique de l’Algérie en développant durablement l’Economie Bleue (EB) notamment dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture en capitalisant notamment sur les résultats du projet DIVECO2 et en cohérence avec les actions que le Gouvernement algérien sera amené à lancer au titre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale pour l’Economie Bleue (SNEB).

Le projet « Economie Bleue – Pêche et Aquaculture » vise à améliorer la résilience et la compétitivité́ des communautés côtières et des filières stratégiques et à soutenir la création d’emplois décents dans les secteurs de l’économie bleue, par un appui principalement aux secteurs de la pêche et de l’aquaculture. Il permet à ces secteurs d’inscrire pleinement leur action dans une vision de valorisation durable du capital maritime et littoral de l’Algérie afin de répondre à la fois aux besoins de diversification de son économie et aux impératifs de préservation du milieu marin, de gestion durable des stocks halieutiques et de justice sociale. Les acteurs territoriaux, y compris les services publics, les acteurs du secteur privé et de la société civile, sont les principaux bénéficiaires. Des actions positives seront menées pour favoriser la mise en valeur de la participation des femmes dans le secteur et/ou pour favoriser l’accès des femmes aux métiers en relation avec l’économie bleue dans des conditions de travail décentes.

Axes d’intervention :

Trois effets majeurs sont attendus dans le cadre du programme, le premier concerne la création d’emplois décents, de valeurs et de nouvelles opportunités d’investissement liées à l’économie bleue, le deuxième l’amélioration des revenus et des conditions de travail des pêcheurs artisans et le troisième l’amélioration de la gestion et du contrôle des ressources naturelles et des espaces marins par les services étatiques.

Axe 1 : Création d’emplois décents et opportunités d’investissements: le programme permet de répondre aux défis de l’économie bleue dans une approche multisectorielle et intégrée, hors secteur pêche. Les effets attendus sont : la promotion d’activités génératrices de revenus respectueuses de l’environnement au profit des communautés côtières et des jeunes entrepreneurs, la diversification des programmes de recherche pour répondre aux besoins d’investissement durable dans le secteur de l’économie bleue, la mise au point de modèles de planification de l’espace marin dans une approche consensuelle et profitable pour les acteurs de l’économie bleue et l’adéquation et amélioration des programmes de formation pour répondre aux besoins du marché de l’emploi dans une perspective d’économie bleue.

Axe 2 : Amélioration des revenus et des conditions de travail: le projet vient en appui aux communautés de pêcheurs et de leurs familles, notamment les pêcheurs artisans « petits métiers qui sont majoritaires en Algérie. Les aspects suivants seront abordés : organisation et renforcement des structures des pêcheurs, renforcement des maillons faibles de la filière dans une approche de chaîne de valeurs, amélioration de la couverture sociale des pêcheurs à travers leur inscription dans le registre national des pêcheurs et leur adhésion aux dispositifs existants de sécurité sociale.

Axe 3 : Amélioration de la gestion, du suivi, du contrôle et de la surveillance des activités de pêche : au niveau institutionnel, les moyens actuels ne permettent pas d’assurer une lutte efficace contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), eu égard notamment, d’une part, à des superpositions de responsabilités des fonctions de contrôle et, d’autre part, à des moyens et ressources insuffisants pour permettre une surveillance des activités et le contrôle régulier des prises, tant en mer qu’au port de débarquement.

Trois objectifs spécifiques (OS) sont proposés pour atteindre cet objectif général, avec leurs résultats attendus, comme suit :

OS1 – L’économie bleue soutient la création d’emplois, de valeur et de nouvelles opportunités d’investissement au profit des communautés côtières par la diversification des services, l’innovation, la mise en place de la Planification des Espaces Maritimes (PEM) et la promotion de l’aquaculture marine et continentale :

R1.1 – Les revenus des acteurs économiques des zones côtières du pays, en dehors du secteur de la pêche, sont stabilisés voire accrus au niveau local, par la diversification des activités de l’économie bleue, y compris de l’aquaculture, sur l’ensemble de la chaîne de valeur, en créant de nouveaux services et/ou métiers, y compris pour les femmes ;

R1.2 – Les acteurs de la recherche et de l’innovation sont accompagnés pour mieux contribuer au développement de l’économie bleue et un programme national de recherche et développement est initié en matière de biotechnologies marines, de techniques de pêche adaptées et d’accompagnement à la création d’entreprises innovantes ;

R1.3 – La planification intégrée des espaces maritimes et littoraux est mise en œuvre dans les sites pilotes avec une gouvernance et des outils dédiés ;

R1.4 – Une offre de formation répondant aux besoins de l’économie bleue est mise en place au profit des acteurs publics et privés de la pêche et de l’aquaculture.

OS2 – Les revenus et les conditions de travail des pêcheurs artisans sont améliorés :

R2.1 – Les structures professionnelles sont renforcées ;

R2.2 – La création de valeur ajoutée est accrue et tracée dans le secteur de la pêche ;

R2.3 – Les petits métiers de la pêche algérienne sont suivis, accompagnés et encadrés conformément à la déclaration ministérielle relative au plan d’action pour la pêche artisanale en Méditerranée et en Mer Noire.

OS3 – L’Algérie dispose des capacités opérationnelles pour assurer le suivi, le contrôle et la gestion de la pêche sur l’ensemble de son territoire en répondant aux définitions et exigences d’encadrement et de rapportage auprès des instances régionales de régulation (CGPM, CICTA).

R3.1 – L’administration dispose d’un système d’information halieutique (SIH) performant, ainsi que de capacités techniques et d’un cadre juridique adapté pour gérer les stocks halieutiques avec l’implication des professionnels pour un suivi effectif et partagé des captures et de la production ;

R3.2 – Dans les zones pilotes, les activités de la pêche sont suivies, contrôlées et surveillées sur des zones réglementées dans une perspective d’extension ultérieure de ces dispositifs à l’ensemble des espaces maritimes algériens ;

R.3.3 – Les capacités de contrôle, de surveillance des activités, dont celles de lutte contre la pêche INN (illicite, non déclarée et non réglementée) sont renforcées et testées en premier lieu dans les nouvelles ZPR.

Expériences / Formation

Expérience 

  • Bac + 5 et au-delà en sciences économiques, santé publique, économie de la santé ou autre domaine pertinent ;
  • Au moins 10 années d’expérience professionnelle dans le secteur de la protection sociale ;
  • Au moins 3 années d’expérience professionnelle dans des projets de coopération au développement sur des thématiques liées à la protection sociale ;
  • Une première expérience dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, de la règlementation, des relations institutionnelles, des politiques publiques et de la pêche durable sera un atout.

Compétences recherchées 

  • Excellente connaissance du cycle projet et des outils de pilotage ;
  • Compétences avérées en management dans un contexte multiculturel ;
  • Capacité à travailler en équipe et sens de la diplomatie ;
  • Capacité d’adaptation, flexibilité et excellent leadership ;
  • Maîtrise des outils bureautiques (Excel Avancé, Word, PowerPoint, etc.) ;
  • Excellentes capacités de communication en français à l’écrit et à l’oral La maîtrise de l’arabe sera un atout ;
  • Qualités analytiques et esprit de synthèse ;
  • Esprit d’initiative, sens des responsabilités et grande rigueur ;
  • Capacité à établir un réseau de partenaires dans un contexte international.

Salaire

Le programme se déroulera en Algérie, dans les 14 wilayas côtières. Trois bureaux régionaux seront ouverts à l’est (Annaba), au centre (Boumerdès) et à l’ouest (Tlemcen). Des thématiques prioritaires seront identifiées et mises en œuvre sur des « zones pilotes » regroupant une à plusieurs wilayas côtières. Par ailleurs, des actions ponctuelles pourront également être mises en œuvre en dehors de ces zones pilotes en fonction des besoins identifiés.

Le poste d’expert.e référent.e est à pourvoir dès que possible pour 3 ans (jusqu’à décembre 2025). L’expert.e recherché.e pourra être positionné en Algérie durant toute la durée du projet ou pourra être mobilisé à temps plein en Algérie pour 3 à 6 mois durant la phase de lancement du projet puis à mi-temps à distance avec des missions tous les trois mois. Ces conditions de travail pourront être discutées et les modalités de contrat dépendront des modalités choisies avec l’expert.e recruté.e.

Comment postuler

Candidature sur le site d’Expertise France :

https://expertise-france.gestmax.fr/7952/1/expert-referent-protection-sociale-et-amelioration-des-conditions-de-travail-h-f/fr_FR

Documents à fournir :

  • CV au format Europass (en français)
  • Lettre de motivation incluant une offre technique

Cliquez ici pour postuler

expertise-france.gestmax.fr/7952/1/expert-referent-protection-sociale-et-amelioration-des-conditions-de-travail-h-f/fr_FR

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