Cooperazione Internazionale RCA recrute 01 Chef de projet PAM
Description |
ContexteLa crise humanitaire que traverse la Centrafrique depuis fin 2012, demeure complexe. Un total de 621 035 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et 572 984 personnes dans les pays voisins à la fin du mois d’août 2018. Le nombre de personnes dans le besoin est passé de 2,5 millions à 2,9 millions dont 1,6 million en besoin d’assistance aiguë et immédiate, soit une augmentation de 16% par rapport à l’année 2017. La situation est tellement volatile que nous ne savons pas de quoi sera fait les mois à venir. Cette augmentation est la conséquence directe de la multiplication des foyers de conflit dans plusieurs régions du pays, du nombre croissant d’incidents sécuritaires affectant les civils et les humanitaires, et du manque de ressources nécessaires qui mettent en péril les efforts de restauration des services de base. Les conséquences humanitaires de cette crise sont ressenties dans les domaines de la protection, du déplacement forcé des populations et de l’accès aux services sociaux de base. Avec la prise du pouvoir en mars 2013 par les forces de la coalition Séléka, le pays est tombé dans un état d’anarchie caractérisé par la circulation de groupes armés de différentes orientations politiques et confessionnelles semant la terreur, la désolation, la destruction des biens, de nombreuses pertes en vies humaines ainsi que des déplacements majeurs de populations civiles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Cette situation a engendré une forte augmentation des violences à l’encontre des droits humains et des violences sexuelles, cela dans un contexte d’absence presque totale de l’Etat et de services sociaux. La dimension interconfessionnelle prise par le conflit a placé les populations civiles dans une situation de cibles pour les groupes armés. Ce changement a notamment entrainé des déplacements massifs de populations vers des villes relativement sécurisées notamment dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. La situation sécuritaire est extrêmement instable et volatile dans les Préfectures de la Ouaka et de la Haute Kotto, de la basse Kotto et du Haut Mbomou du fait de la présence active de ces groupes armés dont la présence engendre des mouvements de populations plaçant ces dernières dans des situations de vulnérabilité extrême. Cette crise a eu comme conséquence, la baisse drastique de production agricole mais aussi de protection et les groupes les plus vulnérables sont les plus touchés. Les quatre préfectures dans lesquelles COOPI compte intervenir dans le cadre de ce projet comprennent plus de 30% des déplacés internes de tout le pays.
Problématique: Le projet vient contribuer à résoudre une problématique de trois ordres :
L’augmentation excessive de la population dans les villes comme Bambari, Zemio, Bria et Obo pour des besoins de protection a posé de sérieux problèmes de subsistance, de gestion des ressources et de l’espace auprès d’une population essentiellement agricole. Du fait des conflits, la réduction des mouvements permettant traditionnellement l’approvisionnement en ressources animales (chasse, pêche) et végétales (cueillette, agriculture, pâturage) dans l’espace rural a conduit à la privation des moyens de production pour les populations (accès à la terre, la forêt, autres outils de production), à des cohabitations forcées entre communautés mais aussi à une augmentation des cas de violences (violences basées sur le genre, accroissement des tensions et des discriminations envers les groupes minoritaires nomades et sédentaires). Selon les données de septembre 2018, les populations en insécurité alimentaire aigüe se trouvent concentrées autour des villes principales des préfectures touchées par les conflits. Elles regroupent de fortes populations déplacées, notamment à Bambari dans la Ouaka (98 029 déplacés), à Bria dans la Haute Kotto (93 272 déplacés), Zémio et Obo dans le Haut Mbomou (32 865). Les populations perdent leur capital économique, du fait des déplacements brusques, ce qui les pousse à dépendre dans un premier temps presque entièrement de l’assistance humanitaire ou à développer d’autres stratégies de survie : l’emprunt de vivres ou sollicitation de l’aide d’amis ou parents ; Les familles d’accueil doivent faire face à l’augmentation de la taille du ménage. Il s’ensuit un déséquilibre alimentaire qui conduit à la diminution de la ration alimentaire et peut devenir à la longue source de conflit. Le spectre de l’insécurité alimentaire touche particulièrement les ménages refugiés, les déplacés en site et les retournés avec notamment des prévalences respectives de 83%, 69% et 66%. Mais les communautés hôtes ne sont pas non plus- épargnées. Il ressort de l’analyse ENSA de 2017, que la prévalence de l’insécurité alimentaire est deux fois plus importante chez les déplacés que chez les résidents permanents. Les retournés et déplacés, malgré leur situation fragile ne bénéficient que de très peu d’aide humanitaire à cause de l’accès difficile dans plusieurs zones et du manque de financement. L’impact des déplacements répétés plonge les communautés, déjà affaiblies par les multiples cycles de conflit, dans la crise humanitaire avec comme une des conséquences l’augmentation du taux de malnutrition. Suite à la baisse depuis 2014 de la production vivrière, de la chasse, de la pêche et de la cueillette durant les saisons agricoles, les stocks alimentaires ont fortement diminué, avec une période de soudure de plus en plus longue et commençant de plus en plus tôt pour les ménages (en mars au lieu de mai). Les principaux facteurs aggravant l’insécurité alimentaire sont, entre autres : la pauvreté structurelle des ménages, la persistance de l’insécurité, la multiplication des affrontements intercommunautaires dans plusieurs localités, les mouvements de population, les déficits agricoles et le repli de la diversification des cultures ainsi qu’un recours continu à des stratégies d’adaptation limitées. Le faible accès aux intrants agricoles et aux outils aratoires, le risque de déplacement, le pillage des récoltes par les bandes armées, la faible production dans les zones à haute insécurité du fait des restrictions sécuritaires à l’accès aux terres, la faible capacité d’écoulement des débouchées du fait de la dégradation des routes, les tensions intercommunautaires entre agriculteurs et éleveurs dans les zones de concentration du bétail, le faible revenu financier des ménages figurent parmi les causes de la dégradation de la situation alimentaire des populations. En outre, les meurtres et les pillages ont réduit de près de moitié le nombre de bovins par rapport aux niveaux d’avant la crise et l’insécurité et les dégâts causés aux infrastructures ont limité les activités de pêche. La malnutrition reste un problème majeur, car aux causes structurelles (faible accès aux services de santé, indisponibilité de l’eau potable, conditions d’hygiène et d’assainissement inappropriées, certaines pratiques culturelles et alimentaires peu favorables à la nutrition, insécurité alimentaire, épidémies) se sont ajoutés, ces dernières années, les violences qui ont occasionné les mouvements de populations. Les déplacements ont exacerbé les facteurs précités augmentant ainsi la vulnérabilité des populations. A ce jour, 485 (48%) unités de prise en charge nutritionnelle sont fonctionnelles, soit 48% des formations sanitaires dans le pays. 39 sous-préfectures sanitaires sur les 71 que compte le pays ont des taux de malnutrition aigüe sévère supérieurs au seuil d’urgence de 2%. Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes sont les plus vulnérables. Des poches de malnutrition ne cessent de se développer dans les populations vivant dans les localités, les champs et villages dont l’accès est limité du fait de l’insécurité persistante. Selon diverses enquêtes, le taux de retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans reste élevé (40,8%).4 enfants sur 10 de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, ce qui représente chaque année près 350 000 enfants. Identification du projet. Le projet proposé vise à répondre à la situation décrite ci-dessus, pour soulager les populations les plus vulnérables en situation critique d’insécurité alimentaire et de malnutrition. L’action cherche à améliorer la sécurité alimentaire des communautés et des personnes déplacées dans la ville de Bambari, Bria, Obo et Zémio notamment dans les sites de Alternatif, Saint Joseph, Elevage, PK 8, site de l’aviation et Bakala à Bambari, sur le site de PK 3, Catholique et les PDIs dans les familles d’accueil des groupements à Bria, les sites d’Obo et les 7 sites à Zémio notamment le site de quartier Mahamat, quartier Koumboli, quartier Bandassi, Bandakpa, quartier Kondo, site de la gendarmerie, et le site de l’église Catholique (Bandjekpo) en renforçant leur résilience face aux crises répétitives. Dans ce projet, COOPI propose de distribuer des vivres afin de couvrir les besoins alimentaires des personnes déplacées (IDPs) de Bambari, d’Obo, de Zemio et de Bria pendant les 12 prochains mois de 2019 et des suppléments nutritionnels aux enfants de moins de 5 ans enfin de prévenir la malnutrition dans les mêmes zones. La stratégie d’assistance alimentaire dans les zones ciblées est adaptée aux besoins des différentes couches de populations. Pour les PDIs de Bambari, Obo, Zemio et Bria, COOPI propose la distribution générale de vivres et un volet de prévention à la malnutrition pour les enfants de moins de cinq ans. Le soutien alimentaire proposé devrait se poursuivre jusqu’à ce que la situation se rétablisse et que, grâce aux différentes actions des ONG partenaires, les populations puissent regagner leur domicile et/ou reprendre leurs activités de subsistance. COOPI explorera également d’autres actions qui peuvent rendre les PDIs moins dépendants de l’aide d’urgence qui commence à beaucoup durer.
Besoins des préfectures ciblés (Ouaka, Haute et Basse Kotto et le Haut-Mbomou). Les populations des préfectures de la Ouaka, de la Haute et la Basse Kotto et du Haut-Mbomou sont complètement privées de l’accès à leurs moyens de production. La durée prolongée de la situation d’insécurité notamment dans ces quatre préfectures vient aggraver leur dépendance à l’assistance multiforme. La cohabitation d’un nombre disproportionné de personnes dans un espace réduit mène à une dégradation progressive du tissu social et à la fragilisation des moyens de subsistance des communautés présentes (hôtes, réfugiés et déplacés). Du fait de l’insécurité liée à la présence et circulation des groupes armés autour et parfois à l’intérieur des sites, les populations déplacées ne peuvent plus vaquer aux activités qui leur permettaient habituellement de subvenir à leurs besoins. Le confinement de ces populations dans les sites ne leur permet plus de bénéficier des activités de chasse, culture et cueillette afin de se nourrir. Aussi, ces personnes n’accédant plus à leur domicile et à leurs activités économiques traditionnelles par conséquent, elles sont confrontées à un besoin urgent de soutien pour leur alimentation, leur sante, leur survie, leur éducation et autres. Le retour de la population qui est conditionnée par l’amélioration du contexte sécuritaire n’est pas attendu dans un futur proche malgré que le gouvernement s’y attèle avec le projet PARET. A Bambari, par exemple, les sites de Cotonnerie et Sangaris ont déjà été démantelés. La présence des éléments armés incontrôlés (ex-Seleka, Anti-Balaka) engendre toujours des affrontements dans les villes et sur les axes, et ne permet pas pour le moment la reprise des activités agricoles, socio-économiques ou commerciales. Une telle situation limite aussi fortement la disponibilité d’aliments à fort apport nutritionnel. Objectifs du projet Objectif général: Contribuer à l’amélioration des conditions alimentaires et nutritionnelles des 165 461 personnes déplacées internes (39 324 à Bambari, 93 272 à PK 3 et environs à Bria, 17 865 à Zémio et environ 15 000 à Obo) et 17 879 enfants de moins de 5 ans par la distribution de rations alimentaires mensuelles pour couvrir les besoins alimentaires de ces populations et via la distribution de CSB et CSB + aux enfants de moins de 5 ans pour la prévention de la malnutrition sur les sites de Bambari, Bria, Obo et Zemio. Objectifs spécifiques:
Résultats Attendus Résultat 1 : 100% des PDIs vivants dans les sites et les ménages vulnérables des sites d’Elevage, d’Alternatif, d’Aviation, de PK 8 et Bambari, de PK 3 et les autres groupements de Bria, des sites d’Obo et de sites de Zemio bénéficient de la distribution alimentaire générale pendant une période de 12 mois à partir du mois de janvier 2019. Résultat 2 : 100% des enfants malnutris reçoivent le CSB et CSB+++. Les activités du 1er résultat Les activités du projet sont :
OBJECTIFS DU POSTE
ResponsabilitésAssurer la gestion d’une équipe d’au moins 10 personnes par localité
Assurer les relations avec les acteurs locaux dans les communes et avec les partenaires;
Divers
Moyens et Equipements
Localisation
Le profil idéal est en possession d’une expérience combinant la maitrise logistique et la gestion de projets : Profil du Candidat
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Ville | Bambari |
Fonctions | Autre |
Activités | Autre |
Pays | Afrique, Centrafrique |
Contrat | CDD |
Postuler en ligne | https://coopi.org/it/posizione-lavorativa.html?id=3506&ln= |
Date de fin de validité | 19/02/2019 |
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