Recrutements au Sénégal

Le RESEAU Enfants et VIH en Afrique recrute 01 Consultant pour évaluation

Le RESEAU Enfants et VIH en Afrique recrute 01 Consultant pour évaluation

ÉVALUATION À MI-PARCOURS

PROJET

PRÉVENTION DE LA RÉSISTANCE AUX ARV CHEZ L’ENFANT :
PROGRAMME MULTITHÉMATIQUE SUR 3 ANS DANS LE RÉSEAU

PÉDIATRIQUE INTERNATIONAL AFRICAIN EVA

TERMES DE REFERENCE

Mai 2018

1. Le RESEAU Enfants et VIH en Afrique (EVA)
EVA est un réseau de pédiatres et d’équipes de soins, spécialisé dans la prise en charge du VIH
pédiatrique. L’objectif de ce réseau est d’améliorer la couverture et la qualité de la prise en charge
globale du VIH chez les enfants dans l’espace francophone d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Il intervient à travers les axes stratégiques suivants :
– Le renforcement des capacités à travers une offre de formation régionale SUD/SUD
(séminaires régionaux et nationaux, stages Sud/Sud, développement d’outils techniques et
pédagogiques) ;
– L’appui au renforcement du système de gestion des bases de données ;
– La recherche opérationnelle
– La plaidoyer.
EVA représente à lui seul une file active de plus de 6 000 enfants traités, à la fois dans les centres de
référence et dans les centres de santé secondaires.
Le Réseau est basé à Dakar, au Sénégal où il jouit d’une reconnaissance officielle en tant association
étrangère de droit sénégalais. Ses instances et organes de gouvernance sont :
 L’assemblée générale des membres ;
 le conseil d’administration ;
 La Direction Exécutive
 Un pool de 36 experts du Nord et du Sud (issus de 15 sites de référence pédiatrique dans 11
pays d’Afrique francophone et de la France).
EVA collabore dans les pays avec des Structures locale d’Appui (SLA) et bénéficie du soutien de 3
hôpitaux pédiatriques français de l’APHP1 – Necker-Enfants Malades, Armand Trousseau et Robert
Debré apportent leur soutien au Réseau EVA.
2. Le Projet
2.1. Durée du projet : 3 ans : 1 er octobre 2016 – 30 septembre 2019
2.2. Budget : 1,5 M Euros
2.3. Porteur du projet
Ce projet est initié par un consortium composé des organisations suivantes :
1°) Le Centre Régional de Recherche et de Formation à la PEC Clinique de Fann (CRCF) qui assure la
gestion administrative et financière ainsi qu’une aide logistique sur le terrain. Son expertise autour
de projets de recherche et de prise en charge consacrés à l’infection par le VIH -y compris
pédiatrique – est reconnue.
2°) Le réseau EVA en charge de la mise œuvre technique et opérationnelle du projet . Il regroupe 9
des principaux centres hospitaliers pédiatriques dans les 7 pays couverts par le projet, avec une file
active de plus de 5000 patients .
3°) L’Hôpital Necker Enfants Malades est l’un des principaux centres de suivi européen pour la prise
en charge de l’enfant infecté par le VIH. Impliqué dans plusieurs collaborations Nord-Sud de
formation et de recherche clinique – dont celle des premières trithérapies en Afrique Sub Saharienne
avec une équipe de Côte d’Ivoire -, il est à l’origine de plus de 200 publications sur le sujet. L’Unité de
Recherche Clinique/Centre d’investigation Clinique (URC/CIC) est une structure administrative et de
coordination de programmes de recherche très impliquées dans le domaine du VIH.
Le porteur technique et scientifique du projet est le Pr. Stéphane BLANCHE (Hôpital Neker,Paris) en
coordination avec le Pr. Mariam SYLLA (Bamako, présidente du Réseau EVA) et le Dr Cheick Tidiane
Tall, Directeur Exécutif.

2.4. Objectif général, Objectifs Spécifiques & Résultats attendus :
1 APHP : assistance publique hôpitaux de Paris

L’objectif général du projet est de contribuer à la diminution du risque de résistance aux
antirétroviraux chez l’enfant infecté par le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il est, in fine, de
renforcer un réseau de soins africains de pédiatrie, de microbiologie et de méthodologie.
Objectif Spécifique 1 : Contribuer au doublement du nombre d’enfants de 0 à 14 ans traités
efficacement par les ARV dans chacun des 7 pays du projet.
Résultat attendu 1 :
– Au moins 9000 enfants traités efficacement par les ARV dans les centres du réseau ;
– 350 professionnels des sites de référence et secondaires formés
Objectif Spécifique 2 : Faciliter le recours au test de charge virale sous traitement et évaluer l’intérêt
d’un renforcement du suivi de la charge virale, dans la détection rapide de l’échec virologique et le
risque de résistance
Résultat attendu 2 : > 80% des enfants traités ont un suivi virologique optimal selon les
recommandations de l’OMS. L’intérêt d’un suivi virologique renforcé dans un sous-groupe d’enfant
est évalué et publié.
Objectif Spécifique 3 : Améliorer l’observance thérapeutique par des mesures adaptées à l’âge
Résultat attendu 3 : Au moins 80% des enfants nouvellement mis sous traitement sont
observants (charge virale indétectable) y compris chez le nourrisson et l’adolescent ; 350
professionnels sont formés à l’aide à l’observance et ont atteint 75% des objectifs pédagogiques.
Objectif Spécifique 4 : Comparer l’évolution du profil de résistance observée dans le cadre des
nouvelles recommandations de traitement de l’OMS.
Résultat attendu 4 : Le profil de résistance induit par les nouvelles molécules chez l’enfant est décrit
; un rapport comparant l’évolution du profil de résistance avec des recommandations est produit,
publié et partagé à l’intérieur et à l’extérieur du Réseau
Objectif Spécifique 5 : Évaluer l’impact des effets secondaires médicamenteux sur l’observance
thérapeutique
Résultat attendu 5 : Un rapport d’évaluation des effets secondaires médicamenteux sur l’observance
thérapeutique avec des recommandations est produit, publié et partagé à l’intérieur et à l’extérieur
du Réseau
2.5. Parties prenantes
2.5.1. Bénéficiaires directs
Les bénéficiaires directs sont :
 Les 9200 enfants infectés par le VIH déjà traités ou à mettre sous traitement au niveau des
sites de prise en charge et leur famille dont on attend une amélioration de la santé par
optimisation du traitement antirétroviral et moindre risque de résistance aux antirétroviraux.
 La formation des 560 médecins et les paramédicaux des sites de référence et secondaires
des 7 pays ainsi que les renforcements des capacités des sites secondaires, des laboratoires
de microbiologie, pharmacologie et méthodologie concourront à l’amélioration globale de
l’offre de soins dans les centres du réseau ; in fine, contribuera à l’amélioration du système
de santé des pays concernés.
2.5.2. Bénéficiaires indirects
Les résultats générés par les activités réalisées au niveau des sites du projet et les outils produits
seront partagés avec les autres membres du réseau EVA et tous les autres professionnels de la région
Afrique de l’Ouest et du Centre où vivent plus de 840,000 enfants vivant le VIH (Source : rapport

ONUSIDA/OMS 2013). Ces 840,000 enfants ainsi que les professionnels impliqués dans leur prise en
charge globale sont les bénéficiaires indirects potentiels du projet.
2.6. Partenaires
– Le laboratoire de Virologie, Hôpital Gabriel Touré, Bamako
– le Centre d’Épidémiologie et de Santé Publique, Institut Pasteur, Yaoundé
– le Centre d’Évaluation Thérapeutique et Pharmacologie Périnatale et Pédiatrique, Université René
Descartes, Paris
– le Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations, Institut National de la Santé et de
la Recherche Médicale (INSERM) U1018, Le Kremlin-Bicêtre
– Hôpital Robert Debré (Service de Pédiatrie Générale), Paris
– Hôpital Trousseau (Service d’Hématologie et Cancérologie), Paris
– Hôpital Saint Louis (Service de Virologie), Paris
– 21 centres secondaires de prise en charge dans les 7 pays
2.7. Les Structures Locales d’Appui (SLA)
Les structures membres du consortium responsable du projet (Necker, CRCF et EVA) n’ont pas de
structures affiliées sur le terrain. Les Structures Locales d’Appui (SLA) sont en charge d’appuyer la
mise en œuvre des activités, en concertation avec les points focaux et la Direction Exécutive du
réseau EVA et d’assurer la gestion financière des budgets au niveau pays .
2.8. Dispositif de suivi & évaluation
Un plan de suivi & évaluation a été développé pour maitriser l’ensemble du processus de
planification, de collecte et de synthèse de l'information. Il permet de mettre en œuvre des moyens
et mesures correctives afin d’apporter une contribution utile à la prise de décision au sein du projet.
Ce plan de suivi & évaluation définit les indicateurs du projet, propose des outils de collecte et
d’analyse permettant de renseigner les données fiables, décrit le circuit de l’information et présente
un plan de diffusion et d’utilisation des données.
Le plan de suivi et l’évaluation a permis de générer un ensemble de données et de documents qui
seront mis à disposition de l’évaluateur.
2.9. Site de mise en œuvre du projet
Pays Bénin Burkina
Faso
Burundi Cameroun Cote
d’Ivoire

Mali Sénégal

Nombre de
site
principaux

1 2 1 1 1 1 1

Nombre de
sites
secondaires

3 3 3 3 3 3 2

2.10. Principaux résultats obtenus
S1
2016

An1 S1
2017

S1 An2 S1
2018

An3
R R C V R R C V R R C V

OG – II
OS1 – IR 97% 80% 121% 87 80% 108% 80%
OS1 – IR 2202 3000 73,4% 2721 4500 60% 9000
OS1 – IR 20 21 95% 21 21 100%
OS1 –
IA 1 1 100% 2 2 100% 3
OS1 –
IA 54 126 42% 88 189 46% 378
OS2 – IR ND <

10% ND <
10%

<
10%
OS2 – IR 100 100% 100% 100% 100% 100% 100%
OS2 – IR 1 1 100% 1 1 100% 1
OS2 –
IA 27,6 100% 27,6% 24% 100% 24% 100%
OS2 –
IA 1 1
OS3 –
IA 1 7 14% 6 7 86%
OS3 –
IA 4 7 57% 8 7 114%
OS3 –
IA 30 84 36% 46 126 36% 84
OS3 –
IA 40 84 48% 65 126 51% 84
OS4 – IR 1 1
OS5 – IR 3 100% 2 2
OS5 – IR 1
OS6 – IR 5 5 5 100% 5
OS6 –
IA 1 5 20%
R= Résultats
C= Cible
V= Variance
Objectifs Indicateurs
OS1 IR : % de PS formés qui ont atteint 75% des objectifs pédagogiques

IR : Nombre d’enfants efficacement traités (maintenu dans le circuit de soins avec une
bonne compliance)
IR : % de sites secondaires dont les conditions de consultation ont été améliorées
(fourniture d’équipements)
IA : Nombre de séminaires régionaux organisés
IA : Nombre de consultations expertes délocalisées

OS2 IR : % des cas d’échecs thérapeutiques parmi les enfants maintenus dans le circuit du

traitement
IR : % de prélèvements avec résultats rendus
IR : Délai de rendu des résultats
IA : Nombre de test de charge virale effectué
IA : Nombre d’études (recherche opérationnelle en lien avec la CV) réalisé

OS3 IA : Nombre d'ateliers de formations nationales à l’utilisation des outils d’éducation

thérapeutique réalisé
IA : Nombre d’atelier de formation au suivi des adolescents, annonce de diagnostic, vie
avec le VIH, sexualité, observance thérapeutique réalisé
IA : Nombre de soutien communautaire organisé
IA : Nombre de groupe de parole organisé

OS4 IR : Publication du rapport de l’étude comparative sur l’évolution du profil de résistance

en lien avec les recommandations OMS

OS5 IR : Publication de rapport d’enquête sur les inconforts liés aux différents schémas

thérapeutiques
IR : Publication d’un rapport d’étude sur la toxicité rénale et osseuse à long terme en
lien avec le ténofovir chez l'enfant
OS6 IR : Nombre de bases de données à jour

IA : Nombre de sites dont les recueils sont standardisés

3. L’évaluation à mi-parcours
3.1. Contexte et justification
Le traitement par antirétroviraux des enfants infectés par le VIH est remarquablement efficace. Dans
les pays à ressources élevées où les trithérapies ont débuté en 1996, la plupart des enfants sont
traités et se trouvent désormais dans une situation remarquablement stable, asymptomatique, sur
des périodes allant maintenant jusqu’à près de 20 ans, y compris pour des enfants à un stade avancé
de la maladie lors de l’initiation du traitement.
Les programmes de traitement mis en place dans les pays à ressources limitées ont déjà permis de
traiter près d’un million d’enfants. Cependant, des difficultés considérables de mise en place et
l’insuffisance de moyens d’accompagnement demeurent. En Afrique de l’Ouest et du Centre, en
dépit d’une progression du nombre d’enfants mis sous traitement entre 2010 et 2016, la proportion
d’enfants de 0-14 ans recevant le TAR est très faible : environ 21% (Onusida, estimations 2017)
Plusieurs constatations unanimes sont faites :
1/ l’efficacité virologique, évaluée sur la proportion d’enfants ayant une réplication virale
durablement contrôlée sous traitement (« charge virale indétectable »), est moins bonne que chez
l’adulte, notamment aux deux âges extrêmes de la pédiatrie : le très jeune enfant et l’adolescent.
2/ la proportion d’enfants dont le virus est devenu résistant aux principaux antirétroviraux
actuellement disponibles est plus élevée que chez l’adulte. La notion de préservation du « capital
thérapeutique » est pourtant particulièrement importante pour l’avenir de l’enfant.
La résistance aux antirétroviraux survient chaque fois que la réplication virale reste détectable
malgré le traitement. L’obtention précoce et durable d’un contrôle efficace de la réplication virale
sous traitement est le seul garant de l’absence de survenue de la résistance aux antirétroviraux.
Avec les combinaisons de molécules actuellement disponibles, la persistance de la réplication virale
sous traitement peut être liée :
– à un traitement mal prescrit : non-respect des directives par le personnel mal formé,
adaptation du traitement dans les circonstances spécifiques, etc…

– à une résistance virale préalable non détectée : c’est ce qu’on appelle la résistance primaire,
une résistance qui survient chez certains patients avant la mise sous traitement
– à la prise irrégulière du traitement par l’enfant, consécutif à l’absence ou une mauvaise
éducation thérapeutique, non disponibilité de formules pédiatriques pour certaines
molécules, les effets secondaires…
Outre les difficultés d’approvisionnement (logistique d’approvisionnement et de distribution, rupture
de stock…), cette prise insuffisante ou irrégulière du traitement est elle-même sous l’influence de
nombreux facteurs personnels ou environnementaux tels que :
– Déni de la maladie ou de sa gravité potentielle ou, chez l’adolescent l’absence d’annonce ou
annonce mal faite ;
– Non-confiance ou mauvaise compréhension de l’intérêt du traitement ;
– Difficulté d’intégration du traitement dans la vie quotidienne
– Crainte de la stigmatisation dans un entourage non informé de l’infection
– Forme galénique non adaptée
– Effets secondaires du traitement
Toutes les actions qui concourent à l’efficacité du traitement antirétroviral sont susceptibles de
diminuer le risque de résistance.
Le présent projet, initié par le centre de référence de l’Hôpital Necker Enfants Malades et le Réseau
EVA, a été élaboré par un collectif de pédiatres impliqués de longue date dans le soin à l’enfant
infecté par le VIH en France et en Afrique. Il propose plusieurs types d’actions concrètes,
complémentaires, visant à améliorer l’efficacité du traitement au sein d’un réseau hospitalier
d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Différents niveaux de la chaîne de mise en place et de suivi d’un
traitement sont visés :
 Renforcer la formation des prescripteurs ;
 Aider les enfants et adolescents à prendre leur traitement ;
 Faciliter l’accès aux tests de suivi virologique (charge virale) dont la positivité précède
toujours l’émergence de résistance ;
 Évaluer la place des nouvelles molécules, en termes d’observance et de risque de résistance.
Ces actions concernent les centres de référence, mais aussi les 21 centres de santé secondaires
satellites des 7 pays choisis, afin qu’un plus grand nombre d’enfants soit traité de façon optimale
dans le cadre du « passage à l’échelle ». Le projet prévoit un dispositif d’évaluation de ces actions.
Les données sur le niveau de qualité des traitements pédiatriques (et l’amélioration attendue)
pourront alimenter l’observatoire multinational déjà en place (International Epidemiologic Database
to Evaluate AIDS : IeDA)2 auquel participe déjà certains des centres du réseau ainsi que le dispositif
de veille sentinelle de la résistance mis en place sous l’égide de l’OMS.
Le projet couvre les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali,
Sénégal. Le choix de ces 7 pays s’explique par la similarité des structures de santé des pays du
réseau, le niveau épidémique « intermédiaire » de l’infection à VIH et l’interactivité mobilisatrice
des centres entre eux. Toutefois, l’expérience acquise sera partagée et bénéficiera à l’ensemble des
12 pays du réseau EVA.
Il est à noter que certaines activités transversales du projet concernent l’ensemble des 12 pays.
D’autres plus spécifiques, comme les activités de recherche opérationnelle ne concerneront que
2 IeDA : Consortium International, mis en place depuis 2005 et qui contribue à produire des données à l’échelle
mondiale sur plusieurs aspects du VIH/SIDA. Il dispose d’une cohorte de plus 1,700,000 PVVIH à travers le
monde. 5 des 7 pays du projet sont membres de ce consortium à savoir : Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire,
Mali et Sénégal.

certains sites du fait des exigences requises par la recherche.
Une action synergique dans ces 7 pays contribuera à améliorer le taux de la couverture ARV des
enfants dans cette région, qui faut-il le rappeler est de 20%.
Cette évaluation à mi-parcours est une obligation contractuelle de la mise en œuvre du projet,
prévue à l’article 6.3 de la convention de financement du projet, qui dispose : « une évaluation
intermédiaire externe portant sur la période allant du 01/10 2016 au 31/03/2018 est organisé par le
bénéficiaire… ».
3.2. Objectif General :
Produire une analyse indépendante de l’état d’avancement des activités du projet et de la qualité
des résultats obtenus au cours de la période de référence
Plus spécifiquement, elle vise à :
1. Mesurer les progrès, les effet et/ou changement observés par rapport aux résultats
attendus, comprendre et expliquer les éventuels gaps ;
2. Analyser les processus, comprendre les mécanismes et les jeux d’acteurs ;
3. Proposer des orientations stratégiques et opérationnelles pour une mise en œuvre optimale
du projet au cours de la période restante
4. Documenter les leçons apprises et formuler des recommandations pratiques pour améliorer
les performances, rattraper les gaps et préparer l’évaluation finale ;
3.3. Portée
Il s’agit d’une évaluation/revue à mi-parcours dans une démarche participative et inclusive.
L’évaluation analysera les aspects suivants :
1. Pertinence :
 Est-ce que les bénéficiaires se sont approprié le projet ?
 Le projet a-t-il répondu aux besoins identifiés ?
 Les stratégies et le mode opératoire (exécution des activités, collaboration avec les SLA)
sont-ils toujours adaptés pour atteindre les objectifs spécifiques du programme ?
 En quoi le projet a-t-il été complémentaire des autres interventions existantes ?
 A-t-il permis de renforcer certaines interventions financées par le Fonds mondial dans les
pays
2. Efficacité :
 Les objectifs sont-ils atteints (réalisations, résultats) tels que prévus dans le programme ?
 A-t-on pu mesurer ces résultats ? les méthodes de suivi et d’évaluation sont-elles
adaptées ? efficaces ?
3. Processus :
 Que nous apprennent ces évolutions (Efficacité) ? Comment les expliquer : quels leviers
et/ou freins ?
 Quels ont été́ les acteurs facilitants ou bloquants ?
 Quels sont ceux qui sont porteurs, engagés et motivés ? et ceux qui, au contraire sont
peu soutenants ?
 Comment le contexte et l’environnement externe du projet et des acteurs ont-ils
influencé les activités et leurs modalités de mise en œuvre ?
 Comment les activités ont-elles été́ mises en œuvre ? Quelles sont les réussites dans les
interventions de l’équipe et des partenaires ?
 Quelles pistes d’amélioration pour le dispositif d’intervention ?

4. Effet :
 Quel a été l’effet global du projet ?
 Quels sont les changements les plus significatifs depuis le lancement du projet ?
 Chez quels acteurs, parties prenantes du projet observe-t-on des changements ?
 Dans quelle mesure ces changements observés sont-ils des effets du projet ?
 Comment les activités menées ont-elles contribuées à des changements ?
 Relevez-vous des effets inattendus du projet ?
5. Capitalisation
 Quelles sont les expériences et les pratiques les plus significatives qui méritent
d’êtrecapitalisées ?
 Le projet devrait-il évoluer vers une nouvelle phase ? Quels seraient, le cas échéants les
axes forts de cette nouvelle phase ? : recentrer ? innovation ? Envisager un passage à
l’échelle ?

L’évaluation devra répondre en plus aux questions suivantes :
 Sur l’appui en équipements des sites secondaires
Est-il efficace ? Répond -il aux besoins des sites ? Qu’est-ce que cet appui a permis d’améliorer
dans la PEC ?
 Sur les activités de renforcement de capacité
Les stratégies sont-elles adaptées au contexte multi pays? Quels sont les outils / documents /
modules de formation qui pourrait être intéressants à diffuser plus largement ? La démarche
pédagogique est-elle adaptée, bien pensée ? le choix des personnels à renforcer est-il cohérent ?
Peut-on penser que les compétences seront durablement renforcées ? Quels sont les
changement observés chez les formés ?
 Sur les activités de consultation délocalisées
La démarche est-elle efficace ? qu’est-ce que ces consultations ont amélioré dans les pratiques
du personnel soignant ? sur la PEC des enfants/Ado ?
 Sur les groupes de parole mères et ADO
Ont-ils permis d’améliorer l’observance ? chez les enfants ? chez les adolescents ? Ont-ils permis
de réduire les perdus de vue ?
 Sur la Recherche opérationnelle
Les thèmes choisis sont-ils pertinents ? contribuent-ils à répondre aux problématiques et à
apporter un changement dans la PEC des enfants en général et de la prévention des résistances
en particulier ?

3.4. Durée et méthodologie de l’évaluation
L’évaluation sera conduite en plusieurs phases :
1°) une réunion de cadrage : revue des TDR, discussions et validation des propositions techniques et
financières de l’évaluateur.

2°) Mise en place d’un comité de pilotage de l’évaluation, qui reçoit, analyse, commente et valide
en dernier ressort les produits de l’évaluation.
3°) La phase de revue et d’analyse documentaire : 3 jours
 Recueil et analyse des documents et des données,
 Définition de la méthodologie d’analyse (y compris les questions d’évaluation, analyse du
contexte, revue de la logique d’intervention),
 L’identification d’informations manquantes éventuelles et des hypothèses à vérifier
 Conception de la méthodologie de la phase de terrain (y compris échantillonnage, choix des
structures à visiter…);
 Élaboration du programme de terrain
4°) Phase de terrain : (activités + temps de voyage dans 4 pays) : 15 jours
 Un échantillon de 4 pays sera choisi avec le consultant sur la base résultats obtenus, du
contexte épidémiologique et sanitaire ;
 Réunions de coordination avec les points focaux ;
 Rencontre avec les partenaires clés du projet au niveau régional et des pays ;
 Recueil des données et informations en utilisant les techniques les plus appropriées ;
 Analyse et interprétation des données.
5°) Phase de synthèse (à Dakar) :
Atelier de revue participative et validation des résultats intermédiaires : 2 jours
Synthèse & atelier de restitution : 3 jours
 Analyse finale & synthèse des résultats :
 Rédaction du rapport final
 Formulation des orientations stratégiques et opérationnelles
 Restitution de l’évaluation
Récapitulatif

Différentes phases de l’évaluation

Durée en jours
Revue & analyse documentaire 3
Recueil & analyse des données sur le terrain 15
Atelier de revue participative et validation des résultats intermédiaires 2
Synthèse & Restitution 3
Total 23

3.5. Produits attendus
Les produits attendus sont à fournir sur support électronique sous MS Word et PPT et comportent :
 Note de cadrage méthodologique avec une approche inclusive qualitative et quantitative
 Le rapport de la revue et de l’analyse documentaire (à valider avant la phase suivante)

 Un plan détaillé de mise en œuvre de l’évaluation complétant la note de cadrage
 Atelier de présentation et de validation des résultats préliminaires, recommandations
sous format PPT après la phase terrain
 Le rapport global de l’évaluation incluant :
o Un résumé exécutif reprenant les résultats clés de l’évaluation ;
o La méthodologie et les limites de l’évaluation ;
o L’analyse des conclusions (organisée en fonction des objectifs de l’évaluation) ;
o Les enjeux stratégiques et opérationnels du projet (transversaux et par pays)
o Les recommandations sur la base des éléments récoltés pour assurer la bonne
poursuite et la réussite du projet ;
o Les risques (pilotage, socio-politiques, opérationnels,) identifiés pouvant mettre
en échec le projet ainsi qu’un plan de pilotage des risques identifiés
o Une actualisation du cadre logique sur la base des résultats de l’évaluation
o Révision du plan de suivi évaluation avec les moyens nécessaires pour évoluer
vers un dispositif orientés changement (résultats qualitatifs)
o Élaboration d’un plan de capitalisation
 Une présentation PPT de la synthèse de l’évaluation
4. Expériences et qualifications requises
L’équipe d’évaluation peut être constitué d’un ou d’un binôme de consultant avec :

 Au moins un diplôme de troisième cycle (DEA, Master 2, Doctorat) en sciences
sociales (Sociologie, Anthropologie, Psychologie, Sciences de l’éducation ou autres
domaines connexe
 Un diplôme en santé publique et/ou domaine médical est un vrai plus
 Une expérience professionnelle d’au moins 10 ans dans la santé publique et les
sciences sociales ;
 Expérience de gestion des projets de santé et/ou de développement ;
 Une connaissance du VIH et des problématiques de la pédiatrie en Afrique serait un
plus
 Bonne maitrise du Français (parlé et écrit)
 Bonne maitrise de l’outil informatique

Expériences spécifiques

 Au moins 2 expériences d’évaluation de projets régional dans le domaine de la santé
 Au moins une expérience d’évaluation d’un projet d’ONG/Association
 Au moins une expérience de travail en zone Afrique de l’ouest et du Centre.

5. Budget :
Une enveloppe de 29000 euros TTC est prévue pour l’évaluation
6. Grille de notation des offres
Les propositions seront évaluées sur la base de leur conformité aux termes de référence, selon les
critères suivants :

 Compréhension des termes de référence : 15 %
 Méthodologie proposée : 40%
 Expérience et cohérence de l’équipe proposée : 30%
 Proposition financière : 15%

7. Dossier de candidature

 Un CV détaillé du ou des consultants
 Une offre technique (précisez également les documents attendus dans l’offre
technique)
 Une offre financière comportant le budget global en euros et les prix détaillés
(honoraires, indemnités journalières, transports) présentés par type de coûts,
chaque coût devant être détaillé par unité, nombre d’unité et total
 Les références et justificatifs d’expériences générales et spécifiques

Le dossier de candidature doit être envoyé au plus tard le 09 Juillet 2018 aux adresses e-mails
suivantes : Reva@reseaueva.net et pagueye@reseaueva.net . Mettre au niveau de l’objet : « offre
évaluation EVA 2 »
Pour recevoir les TDR complets contacter les deux adresses ci-dessus.

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