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Qui est cet ancien de l’Ucad qui préside l’Assemblée Nationale du Burkina ?

Qui est cet ancien de l’Ucad qui préside l’Assemblée Nationale du Burkina ?

L’Assemblée nationale du Burkina Faso a un nouveau président en la personne de Salif Diallo. Mais qui est cet ancien homme de confiance de Blaise Compaoré devenu dauphin constitutionnel du Président Roch Marc Christian Kaboré. Jeune Afrique dresse son portrait dans son numéro de cette semaine.

Il a passé 20 ans au service de Blaise Compaoré, le président déchu du Burkina Faso. Lui, çest Salif Diallo, nouveau président de l’Assemblée nationale du Burkina et co-fondateur du Mouvement pour le peuple et le progrès (Mpp), le parti du nouveau président de la République, Roch Marc Christian Kaboré. Elu président de l’Assemblée nationale, le 30  décembre 2015, Diallo est désormais le dauphin constitutionnel du chef de l’Etat. Mais qui est donc Salif Diallo ?

Dans le numéro de Jeune Afrique de cette semaine, on apprend que le nouveau président de l’Assemblée burkinabè a fait ses études à  l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Et çest au milieu des années 80 que celui que l’on surnomme «Gorba» termine des études de droit à  l’Université de Dakar. Mais dans la capitale sénégalaise, il ne faisait pas qu’étudier. «A Dakar, il devient vite incontournable dans les innombrables réunions des non moins innombrables mouvements progressistes qui agitent l’université Cheikh Anta Diop», raconte Jeune Afrique. Abdoulaye Bathily, qui fut son professeur, se souvient : «Salif, çest un vrai militant politique, pas un bureaucrate. Il a un grand talent pour mobiliser.» C’est donc ce «leader emblématique» comme le qualifie Bathily, qui rentre chez lui en 1985 et intègre le cabinet de Blaise Compaoré, alors numéro deux du régime. Très vite, Diallo devient directeur de cabinet et matière grise de Compaoré. Certains l’accusent d’ailleurs d’être au centre du conflit entre Blaise Compaoré et Sankara et qui s’est soldé par la mort du dernier cité.

On dit de Salif Diallo qu’il a aussi été au çur de ce que le camp de Blaise Compaoré a à  l’époque appelé la rectification qui consistait à  traquer les partisans du défunt Thomas Sankara. Pis, récemment un livre l’a accusé d’avoir personnellement organisé des séances de torture après une marche d’étudiants en mai 1988. Selon Jeune Afrique, Blaise Compaoré qui lui faisait entièrement confiance l’envoyait aussi au Liberia et en Sierra Leone comme porteur de valises ou livreur d’armes. Ou encore auprès de Kadhafi. «En 2000, il est cité dans le dossier ivoirien comme conseiller de Guillaume Soro», écrit Jeune Afrique. Qui rappelle que Salif Diallo a passé 18 ans dans le gouvernement de Blaise Compaoré. «Il était un des rares à  oser dire des vérités à  Blaise», croit savoir Abdoulaye Bathily.

Mais Diallo divorce d’avec Blaise Compaoré au début de l’année 2014. C’est en effet le 4 janvier 2014 qu’il claque la porte du régime de Compaoré en même temps que Roch Marc Christian Kaboré et Simon Compaoré. Salif est accusé d’être à  l’origine du divorce entre l’actuel président et son ancien mentor Blaise Compaoré. Mais Jeune Afrique croit savoir qu’il était sur le départ depuis son éviction du gouvernement en 2008.

Opposé au régime de Compaoré qu’il a servi pendant deux décennies, Salif Diallo confie avoir mobilisé des jeunes armés de cocktails Molotov pour harceler les forces de l’ordre lors de l’insurrection du 30 octobre 2014. Il est également cité parmi les instigateurs de la mise à  sac de l’Assemblée nationale qu’il préside désormais depuis le 30 décembre dernier.

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