« 1938 » et la politique de l’homogénéisation. Protéger la nation en Europe à la veille de la Seconde Guerre mondiale

Aperçu

Le pacte de Munich signé le 30 septembre 1938 est l’un des principaux jalons historiques de l’histoire européenne. La conférence le prendra plus largement que de façon prédominante comme une période de négociation politique et diplomatique intense. En effet, le comité de programme comprend l’année 1938 comme une sorte de métaphore de la direction dans laquelle les sociétés européennes se sont installées avant la Seconde Guerre mondiale. Dans différents contextes nationaux, les processus sociaux et politiques et l’inclusion et l’exclusion nationales étaient son dénominateur commun. Ils ont manifesté une rupture avec la conception libérale de l’État et de la société modernes et visaient à consolider les communautés nationales et politiques dans leur conception largement exclusive. Le principe de «protection de la nation» était le motif principal du processus dans lequel l’exclusion directive ou, au contraire, la préférence calculée caractérisaient un changement paradigmatique du concept de société civile et d’État. À différentes étapes de son développement, nous pouvons l’identifier dans des contextes nationaux individuels en Europe exactement à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Cependant, ce n’était pas seulement une réaction immédiate à la menace à l’existence nationale représentée par l’expansion nazie, mais plutôt le résultat de développements plus longs et moins ambigus. Au plus tard, les gens peuvent retracer les racines de la crise économique et politique des années 1930, dont les conséquences ont rapproché l’Europe du principe des purges raciales et ethniques. Bien que ce soit principalement l’Allemagne nazie qui ait représenté et soutenu cette politique, les élites nationales locales ont souvent sympathisé avec l’idée dans l’intérêt de «protéger la nation». L’homogénéisation de la zone qui en résulte au sens géographique et démographique résulte à la fois de l’influence et du transfert externes et des interactions au sein des représentations politiques nationales. Les racines et les manifestations du processus sont le sujet central de la conférence.

Dans la discussion, le programme se concentrera principalement sur

• caractéristiques de cette phase de transformation dans les différents contextes nationaux,
• le degré d’interaction mutuelle et de transfert des pratiques entre les différents pays européens.

Le programme respectera les principes «protecteurs» raciaux et nationaux dans des exemples nationaux individuels, notamment dans les domaines suivants:

• Etat et droit – réglementation juridique et institution de la citoyenneté
• Politique et programmation des partis politiques – conservatisme, socialisme et catholicisme
• Le nationalisme et la formation de «l’unité de la nation» contre le régionalisme
• Frontières nationales et questions de migration – Les populations juives et «tsiganes» et autres minorités en confrontation avec l’idée de «l’unité de la nation»
• Identité nationale et idéologie de l’État-nation.

Les frais d’hébergement et de voyage seront couverts par les organisateurs. La langue de la conférence est l’anglais.

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