L’UNICEF recrute 01 Conseiller Technique Principale

Le Niger compte l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au monde et est affecté par des urgences chroniques, récurrentes et soudaines, aggravées par des vulnérabilités multidimensionnelles, des chocs climatiques et des déplacements de population dus à l’insécurité créée par les opérations groupes armés non-étatiques dans les régions frontalières. La prévalence de la malnutrition aiguë globale (GAM) est de 15% et la prévalence de la malnutrition aiguë sévère (MAS) de 3,2%, supérieure au seuil critique de l’OMS (<2%).La situation nationale en matière de retard de croissance est également alarmant avec près d’un enfant sur deux souffrant de malnutrition chronique, les deux régions les plus peuplées (Maradi et Zinder) enregistrant une prévalence supérieure à 60%. Avec ce taux et compte tenu de la taille de sa population, le Niger compte aujourd’hui l’un des plus grands nombres d’enfants présentant un retard de croissance dans la région du Sahel. En plus de cette situation nutritionnelle préoccupante, seuls 63% de la population ont accès à des sources d’eau améliorées et 71% pratiquent la défécation à l’air libre, et seulement 1 personne sur 2 a accès aux services de base. 1 enfant sur 2 n’est pas scolarisé, ¾ des adolescentes sont mariées avant 18 ans et seulement 6 enfants sur 10 ont un acte de naissance. Le Niger est confronté à des inondations récurrentes pendant la saison des pluies, touchant 170 000 personnes chaque année, et accueille plus de 350 000 personnes déplacées de force (y compris des réfugiés), tout en étant un pays de transit pour la migration. Au total, 2,3 millions de personnes devraient avoir besoin d’une aide humanitaire chaque année. Dans ce contexte, le gouvernement du Niger, par son approche politique 3N  » Nigeriens Nourrissent les Nigeriens  », met de plus en plus l’accent sur les approches multisectorielles, qui peuvent être utilisées pour faire face aux situations d’urgence récurrentes causes, atténuer les risques et améliorer la préparation, renforçant ainsi la résilience globale des populations.

Avec le Mali et la Mauritanie, le Niger recevra un financement pour les interventions qui s’inscrivent dans le cadre du programme de renforcement de la résilience dans la région du sahel. Ce programme vise à contribuer à l’amélioration des problèmes communs relatifs à la santé, la nutrition, l’eau, l’hygiène et assainissement, l’éducation, la protection et la migration des enfants, et aussi l’inclusion et la cohésion sociale. Pour le Niger, l’UNICEF intervient déjà dans ces secteurs et s’appuiera sur les programmes existants tout en renforçant le partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

Le programme vise un investissement dans le renforcement de systèmes afin d’améliorer l’accès aux services sociaux de base pour les femmes et les enfants les plus vulnérables. Aussi, le programme vise améliorer la résilience communautaire, à travers la modélisation de plateformes intégrés d’engagement communautaire, qui non seulement augmentent l’accès aux services communautaires, mais améliorent les capacités de planification, la gestion, et le suivi de la réduction des risques.

Toutes les activités relatives à ce programme obéissent aux lignes directrices ci-après :

(i) mettre l’accent sur l’approche de la résilience basée sur les ménages et les communautés à travers la priorisation géographique, la convergence, l’intégration et la réalisation d’un impact à grande échelle ;
(ii) s’appuyer sur une compréhension partagée par tous les acteurs, des risques, des vulnérabilités et des actifs de résilience, dans tous les secteurs ;
(iii) utilisation de plates-formes dirigées par les communes et communautés comme point d’entrée pour la conception et la mise en œuvre du programme et pour renforcer les systèmes d’adaptation ;
(iv) focalisation programmatique sur la prévention, une préparation améliorée pour une intervention rapide et des interventions de relèvement rapide;
(v) développer et délivrer des paquets multisectoriels et spécifiques au contexte;
(vi) programmation qui relie les interventions humanitaires et de développement; et
(vii) cibler les ménages et les communautés économiquement et socialement marginalisés et exposés de manière disproportionnée aux chocs et aux stress.

Ces lignes directrices correspondent aux principes qui guident la planification au sein du SNU et à l’UNICEF en particulier. Ainsi donc, les interventions qui seront conduites à travers l’UNICEF en matière de résilience contribueront à renforcera la capacité des communautés et des systèmes à mieux prévenir les effets des chocs et stress et à gérer les risques résiduels de manière à soutenir le développement économique et social, à préserver l’intégrité et à ne pas aggraver la vulnérabilité, en particulier celle des enfants.

L’approche de résilience promue accorde la priorité au renforcement des capacités des autorités locales, notamment la maitrise d’ouvrage communale, dans le cadre du transfert progressif des compétences et ressources dans les secteurs de l’éducation, l’hydraulique, la santé et l’environnement. Des approches communautaires intégrées associant des services de base fournis de manière durable et tenant compte des risques, renforçant ainsi les capacités locales de gestion de ces services et les effets du changement de comportement. Ces interventions se concentrent sur la modélisation d’approches durables devant être documentées afin que les leçons servent à des réplications éventuelles à plus grande échelle.

Par ailleurs, l’UNICEF appuie déjà à des échelles variables, l’expérimentation des approches communautaires à travers ses différentes composantes, et sous diverses formes. Il s’agit notamment des approches qui concernent le secteur Santé (approche PCIME-C), WASH (approche ATPC), Nutrition (approche ANJE), approche FORAS communaux et Education Inclusive, la protection à base communautaire ; C4D avec les PFE. Le programme Construire la Resilience au Sahel va soutenir les efforts en cours pour accroître l’intégration de toutes ces initiatives. Etant donné que le programme est axé sur la résilience des communautés et des systèmes, les efforts d’intégration lui seront également bénéfiques.

C’est le souci de cohérence pour de meilleurs résultats que l’UNICEF souhaiterait recruter un Conseiller Technique Principal qui apportera un appui technique aux gestionnaires des composantes pour renforcer la coordination des interventions dans le cadre des différents programmes complémentaires et convergents. Le Conseiller Technique Principal assurera le leadership technique de la conception et design participatif des interventions intégrés au niveau communautaire et communal, un dessinant en collaboration avec les acteurs locaux un model de développement intégré resilient, qui soit susceptible d’évaluation, afin de documenter les bonnes pratiques et générer des évidences pour la mise des approches soutenables et porteurs de transformation pour les résultats clés pour les enfants au Niger. Le CTP ouvrera pourmaximiser les impacts des interventions à travers des synergies multi-sectorielles et multi acteurs, pour maximiser la soutenabilité des actions á travers l’intégration des solutions dans les mécanismes de gouvernance locaux et communautaires.

L’appui technique apporté par le Conseiller Technique Principal est de garantir une gestion efficace et efficiente du programme, un approche méthodologique très robuste et cohérent, et de renforcer la coordination, l’intersectorialité et la cohérence entre les interventions (dans les zones ciblées) des différentes composantes de l’UNICEF Niger d’une part, et d’autre part entre les interventions appuyées par l’UNICEF et celles du Programme Alimentaire Mondial, et d’autres partenaires la cas échéant, dans les zones de convergence programmatique.

Ainsi, le Conseiller Technique Principal assurera une leadership tecnique aux approches multisectoriels mis en œuvre par le programme, et assurera une planification, mise en œuvre, suivi et évaluation du programme de qualité, de façon hautement participative et en vue de promouvoir une approche de renforcement des capacités tout au long de l’intervention.

Sous la supervision Directe de la Représentante Adjointe, et en étroite collaboration avec les équipes techniques et les bureaux de zone de l’UNICEF au Niger, le Conseiller Technique Principal sera responsable de :

• Direction et Supervision
• Sens du Contact et du Réseautage
• Application de l’Expertise Technique
• Esprit d’Analyse
• Planification et Organisation
• Création et Innovation

Voir les compétences sur le site UNICEF :
http://www.unicef.org/about/employ/files/UNICEF_Competencies.pdf