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Expertise France recrute 01 Conseiller(ère) technique de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Vietnam auprès de l’OMS (H/F)

Expertise France recrute 01 Conseiller(ère) technique de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Vietnam auprès de l’OMS (H/F)

Description de la mission

Dans le cadre de ses fonctions, l’ETI apporte son appui à la représentation nationale de l’OMS au Vietnam pour renforcer le soutien au gouvernement dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) et mettre en œuvre le plan d’action national pour l’accélération des actions de lutte contre la RAM.

En respectant les directives de travail de l’OMS, il/elle joue un rôle clé en tant que conseiller politique, afin de recommander des solutions stratégiques, opérationnelles et innovantes pour aider le pays à mettre en œuvre des stratégies, et à adopter des directives pour renforcer les systèmes nationaux dans les domaines mentionnés ci-dessus. Il/elle soutient le travail quotidien de l’équipe, y compris le travail avec et entre les programmes. Il/elle fournit un soutien technique en travaillant avec des experts et en introduisant de nouvelles idées et preuves pour améliorer la lutte contre la RAM. Le titulaire travaille avec plusieurs équipes du Bureau de l’OMS au Viet Nam et contribue à maintenir l’efficacité de l’équipe dans la lutte contre la RAM à travers les programmes afin d’obtenir une plus grande efficacité du travail au niveau national et avec les partenaires de développement.

Contexte de la mission :

La Résistance aux antimicrobiens. La résistance aux antimicrobiens est l’une des plus grandes menaces pour la santé publique dans le monde y compris dans la région du Pacifique occidental. L’émergence et la propagation d’agents pathogènes résistants aux médicaments qui ont acquis de nouveaux mécanismes de résistance continuent de menacer notre capacité à traiter les infections courantes. La propagation rapide et mondiale de bactéries multi et pan-résistantes, qui provoquent des infections qui ne peuvent pas être traitées avec les médicaments antimicrobiens existants, est particulièrement alarmante. La diffusion de la résistance aux antibiotiques représente la perte d’un outil important pour lutter contre une infection bactérienne courante.

Le bureau OMS de la région Pacifique occidental a fait de la résistance aux antimicrobiens l’une des quatre priorités thématiques importantes.

La Situation locale au Vietnam. Au Vietnam, la situation de la résistance aux antimicrobiens est également alarmante. Des données récentes collectées dans 16 hôpitaux sentinelles en 2019 ont montré qu’environ 82% des bactéries Acinetobacter étaient résistantes aux carbapénèmes. Acinetobacter est une bactérie courante causant des infections des voies urinaires ou des pneumonies. Les carbapénèmes sont l’un des antibiotiques les plus récents et les plus précieux réservés aux infections bactériennes multirésistantes connues ou suspectées.

Au Viet Nam, l’utilisation irrationnelle des antibiotiques est répandue dans tout le système de santé, les industries de l’élevage et de l’aquaculture. La mauvaise prescription et la surconsommation des antibiotiques par les professionnels de la santé, les consommateurs et les agriculteurs sont considérées comme des facteurs clés de la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans le pays. Bien que le Viet Nam ait été le premier pays de la Région OMS du Pacifique occidental à approuver un plan d’action national (PAN) pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens 2013-2020; le PAN n’engage pas d’autres ministères à rejoindre le ministère de la Santé (MOH) pour agir contre l’utilisation inappropriée d’antimicrobiens.

Besoin d’une approche multisectorielle.  L’approche multisectorielle, conformément à l’approche « Une seule santé » prônée par l’OMS (Global action plan on AMR de 2015), est la clé du succès de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, et dans le cadre de l’aide-mémoire signé en 2015, le ministère de la Santé est le principal ministère chargé de diriger et de travailler avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MARD), le ministère du Commerce et de l’Industrie (MOIT), le Ministère des Richesses naturelles et de l’Environnement (MONRE) et d’autres.

À la fin de 2020, le ministère de la Santé a décidé de plaider en faveur d’une stratégie nationale de 10 ans sur la résistance aux antimicrobiens pour 2021-2030 qui serait promulguée par le Premier ministre au lieu de renouveler son PAN. Cette stratégie vise à fournir une réponse globale du gouvernement pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens et nécessiterait un dialogue politique complexe de la part de toutes les parties prenantes ainsi qu’une assistance technique approfondie.

Besoins au niveau national.

Pour la surveillance de la RAM en santé humaine, 16 hôpitaux nationaux de surveillance de la RAM à travers le pays ont recueilli des données sur la RAM ; et ont communiqué ces données au Ministère de la santé depuis 2018. L’une des principales priorités de l’action de l’OMS au Viet Nam est de continuer à renforcer les capacités nationales de surveillance de la résistance aux antimicrobiens et de la consommation d’antimicrobiens en santé humaine. Ces données sont nécessaires de toute urgence pour soutenir les politiques sur l’utilisation des antimicrobiens dans les hôpitaux et dans la communauté, et pour gérer les épidémies de résistance aux antimicrobiens.

Avec ces données, le pays pourrait mettre à jour les critères de prescription des antimicrobiensélaborer des directives de traitement standard des infections pour les hôpitaux de district nationaux par rapport aux plus petits; ou la performance des hôpitaux de référence en matière de gestion des antimicrobiens. Avec ces critères et directives fondés sur des preuves et fondés sur des données, le pays optimisera l’utilisation des médicaments antimicrobiens et luttera efficacement contre la résistance aux antimicrobiens dans le domaine de la santé humaine.

L’OMS a joué un rôle clé en fournissant à la fois des conseils politiques et une assistance technique en matière de résistance aux antimicrobiens; impliquant les 4 piliers du Plan d’action mondial de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (OMS, 2015) – 1) Surveillance (homme / animal / environnement), 2) Gestion (bon usage / surveillance de la consommation), 3) Plaidoyer (communication / formation) et 4 ) contrôle de la prévention des infections. Deux équipes (équipes des systèmes de santé et équipes de lutte contre les maladies) du bureau de l’OMS au Vietnam s’occupent conjointement des quatre domaines. L’OMS a également un fonctionnaire travaillant sur la santé environnementale et a lancé une discussion sur la résistance aux antimicrobiens dans l’environnement.

Principales tâches et résultats attendues :

Les tâches confiées à l’Expert(e) sont les suivantes (liste non exhaustive) :

  1. Gestion
  • Positionnement stratégique – Plan de travail régional/national

Guidé par les cadres mondiaux et régionaux, il/elle obtient et évalue des informations et recommande des idées pour l’élaboration des politiques publiques et des lignes directrices notamment la future stratégie nationale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens et le plan d’action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens pour la santé humaine ; il /elle en suit les progrès ultérieurs. Il/elle favorise le consensus à travers les réseaux de parties prenantes internes/externes. Il/elle soutient les travaux intersectoriels.

  • Gestion de projets/programmes

Il/elle aide le coordonnateur UHC et le représentant de l’OMS dans le pays à assurer la coordination des projets et le déploiement des ressources, et suit et analyse les indicateurs et les données de surveillance. Le titulaire travaille avec le gouvernement national pour coordonner la mise en œuvre et l’évaluation de projets et d’initiatives dans les différents programmes de l’OMS, et s’efforce d’intégrer ces efforts pour contribuer à assurer une approche globale des interventions sanitaires et la résolution des questions transversales.

  1. Expertise technique

Il/elle fournit des conseils techniques et recommande des solutions aux problèmes quotidiens des programmes. Il/elle soutient notamment le domaine de gestion de l’utilisation des antimicrobiens, y compris la surveillance de la consommation des antimicrobiens au niveau national en santé humaine Il apporte notamment une expertise méthodologique pour l’analyse de la consommation des antimicrobiens au niveau national, en liaison avec l’administration des services médicaux, la sécurité sociale du Vietnam, l’administration des médicaments du Vietnam, etc. et les institutions partenaires vietnamiennes, et internationales ;Il/elle réalise des études analytiques, telles que des recherches, et introduit de nouvelles idées et de nouvelles preuves dans le domaine respectif de la santé publique, qui sont alignées sur les stratégies régionales et nationales.

  1. Rôle de facilitateur
  • Mise en réseau/collecte de fonds/partenariat :

Il/elle établit et maintient la communication avec de solides réseaux de soutien, aide à préparer des propositions pour mobiliser des ressources et obtenir des donateurs. Il/elle planifie et utilise efficacement le budget. Il/elle prend la responsabilité de la préparation des propositions avec le soutien des membres de l’équipe.

  • Renforcement des capacités

Il/elle utilise son expertise et son réseau comme une ressource clé dans le développement de programmes de renforcement des capacités et conçoit des matériels et des méthodes d’apprentissage. Il/elle analyse les éléments d’un programme de renforcement des capacités à l’échelle du système et recommande des initiatives d’amélioration. Il/elle prend la responsabilité du développement professionnel afin de maintenir et d’élever les normes de compétence et de crédibilité.

  • Plaidoyer/Communication

Il/elle soutient les activités de plaidoyer et de communication qui génèrent la visibilité publique appropriée, et fournit l’apport technique nécessaire.

Dans toutes ses tâches l’ETI interagit régulièrement avec les différents intervenants susceptibles d’influer la lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Vietnam, notamment : le Ministère de la Santé, la Sécurité Sociale du Vietnam, établissements vietnamiens en charge de la surveillance de la résistance aux antimicrobiens ; les partenaires de développement internationaux bilatéraux et multilatéraux.

Moyens matériels et humains mis à la disposition de l’expert(e) :

Le poste est positionné au bureau de l’Organisations des Nations Unies à Hanoi, Vietnam.

Tous les frais de fonctionnement de l’expert, y compris les éventuels déplacements professionnels, seront bien pris en charge par le partenaire.

Description du projet ou contexte

Mandatée par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE) pour la mise en place de l’assistance technique française, sur financement MEAE, Expertise France recherche un(e) Coordinateur(trice) National(e)/Conseiller technique pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre de politiques, de stratégies et d’actions visant à lutter contre la résistance aux antimicrobiens au Vietnam et placé(e) auprès du bureau Vietnam de l’Organisation Mondiale de la Santé, à Hanoi.

L’expert(e) technique international(e) (ETI) sera chargé(e) de (1) développer et renforcer les systèmes nationaux de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM), y compris sur l’utilisation des antimicrobiens, et la surveillance et le suivi de leur consommation ; (2) soutenir l’élaboration de stratégies visant à renforcer l’initiative « Une seule Santé » et les partenariats dans le domaine de la RAM ; (3) soutenir les activités de plaidoyer et les campagnes visant à modifier les comportements et à mettre en œuvre la stratégie : Stewards for the Future, One Region, One Movement ; (4) faciliter la recherche d’actions innovantes contre la RAM.

Le poste ETI est placé sous la responsabilité directe du Représentant de l’OMS au Vietnam, le Dr Kidong Park, et du Coordonnateur du Département « Couverture Santé Universelle ». Le poste est positionné au bureau de l’Organisations des Nations Unies à Hanoi, Vietnam. L’ETI œuvrera dans le domaine sectoriel de la santé humaine, étant entendu que la lutte contre l’antibiorésistance s’inscrit dans une approche « une seule santé ».

Descriptif de la structure d’accueil :

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été créée le 7 avril 1948 en tant qu’autorité directrice et coordinatrice de la santé publique mondiale au sein du système des Nations Unies. Travaillant à trois niveaux de l’Organisation (mondial, régional et national), plus de 7000 membres du personnel de l’OMS dans le monde entier collaborent avec les gouvernements des 194 États membres et d’autres partenaires pour réaliser la vision fondatrice de l’OMS, qui est d’atteindre le niveau de santé le plus élevé possible pour tous les peuples.

Le Bureau régional du Pacifique occidental

La Région OMS du Pacifique occidental abrite plus d’un quart de la population mondiale et s’étend sur plus d’un tiers de la distance autour du globe. Au total, plus de 600 agents de l’OMS travaillent dans 15 bureaux de pays et au Bureau régional de Manille (Philippines) pour aider les États Membres à obtenir de meilleurs résultats sanitaires pour les quelque 1,9 milliard de personnes que compte la Région dans 37 pays et zones. Le bureau OMS de la région Pacifique occidental a fait de la résistance aux antimicrobiens l’une des quatre priorités thématiques importantes.

Présence de l’OMS au Viet Nam

Le Viet Nam est un État Membre de l’OMS depuis le 17 mai 1950. L’OMS a été l’une des premières agences des Nations Unies à soutenir directement le secteur de la santé vietnamien depuis la fin de la guerre et la réunification du pays. L’OMS a établi un bureau de pays à Hanoï en 1977 et un bureau secondaire à Ho Chi Minh Ville en 2003. Plus de 50 membres du personnel de l’OMS au bureau de pays ont joué un rôle central dans le soutien apporté à la population et au gouvernement du Viet Nam pour améliorer la santé. La mission de l’OMS au Viet Nam est d’aider le gouvernement à réaliser la couverture sanitaire universelle en donnant à tous l’accès à des services de santé de qualité, dans le contexte des besoins et des défis du pays dans sa transition vers le statut de pays à revenu intermédiaire.

Organisation du travail de l’expert au sein du bureau national OMS

Le titulaire du poste rend compte au Coordonnateur du Département « Couverture Santé Universelle », sous la direction du Représentant de l’OMS au Vietnam. Il/elle entretient une relation de travail étroite entre les équipes afin de faciliter les approches coordonnées pour une gestion et une mise en œuvre efficaces du programme.

Dans le cadre du travail défini par les directives politiques et les objectifs du programme, et sous la direction du superviseur immédiat, le titulaire travaille de manière indépendante, en exerçant son jugement professionnel et en participant de manière opérationnelle à la mise en œuvre des stratégies, des plans et des projets qui sont alignés sur la stratégie régionale et le plan d’action national.  Il/elle cultive de bonnes relations de travail à l’intérieur et à l’extérieur de l’équipe et dans l’ensemble de l’OMS, ainsi qu’avec les représentants des agences. Le titulaire coordonne et fournit une expertise technique et, sous la direction du coordonnateur, favorise l’établissement de liens de collaboration avec les principaux intervenants et partenaires, les gouvernements nationaux et les organisations non gouvernementales.

Les directives susmentionnées comprennent la Stratégie de coopération avec les pays de l’OMS, le Programme général de travail de l’organisation, les résolutions de l’Assemblée mondiale de la Santé, du Conseil exécutif et du Comité régional du Pacifique occidental, le Manuel des politiques et procédures du WPR, ainsi que des circulaires d’information et des instructions administratives.

Expériences / Formation

Qualifications :

Idéalement expert de niveau P.4 selon la classification de l’OMS avec des qualifications pertinentes :

Doctorat en Médecine ou pharmacie, ou diplôme de troisième cycle en santé publique, en sciences sociales, ou dans le domaine de la santé

  • Anglais écrit et parlé

Expérience professionnelle :

– Expérience nationale et/ou internationale pertinente d’au moins 7 ans ;

– Connaissance du domaine spécifique ou technique de la santé publique et de la résistance aux antimicrobiens ;

– Capacité à contribuer à l’élaboration de normes et de recommandations, ainsi que de matériels de formation ;

– Capacité à planifier et à mener des activités opérationnelles comportant des éléments politiques et techniques ;

– Capacité à établir des relations de travail harmonieuses au sein d’une équipe, à s’adapter à des contextes éducatifs et culturels divers, et à maintenir un niveau élevé de conduite personnelle ;

– Capacité à faire preuve d’équité entre les sexes et d’adéquation culturelle

Salaire

Informations complémentaires

  • Durée de la mission: 24 mois avec prolongation possible de 2 ans sous conditions
  • Date de prise de fonction (susceptible d’être modifiée) : à partir du 01/09/2022
  • Type de contrat: contrat de travail de droit privé (les agents publics seront détachés auprès d’Expertise France pour la durée de la mission)
  • Rémunération établie d’après la politique de rémunération d’Expertise France

Documents à fournir en anglais et en français :

  • CV;
  • Lettre de motivation;

NB : Les candidat(e)s intéressé(e)s par cette opportunité sont invité(e)s soumettre leur dossier dans les meilleurs délais, Expertise France se réservant la possibilité de procéder à la présélection avant cette date.

Date limite de candidature : 10/04/2022 23:59

Cliquez ici pour postuler

expertise-france.gestmax.fr/7612/1/vnm-oms-ram-h-f/fr_FR

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