Expert en Suivi Évaluation – RCA et Cameroun
Description |
Termes de références -MISSION D’EXPERTISE EN SUIVI-ÉVALUATION-
I. Contexte et justification :Depuis 2013, le conflit en République Centrafricaine (RCA) a entrainé de violents combats et conduit une partie de la population, en majorité musulmane, à se déplacer à l’intérieur du pays ou vers les pays voisins. La République Centrafricaine fait face à une crise chronique et complexe, à la fois sécuritaire, socio-politique et humanitaire depuis plus de 6 ans, caractérisée par des troubles sociaux, des affrontements intercommunautaires, une recrudescence du grand banditisme et d’actes de violences et les déplacements des populations. Tout ceci entraine de graves conséquences sur les moyens de subsistance des populations, leurs conditions de vie, la cohésion sociale et l’accès aux services sociaux de base. La préfecture de la Mambéré-Kadeï figure parmi celles qui ont été relativement épargnées par la recrudescence des affrontements et le banditisme. Le Cameroun frontalier est un des principaux pays d’accueil de ces populations réfugiées centrafricaines, avec plus de 267 000 personnes sur son territoire en 2018. La grande majorité de ces réfugiés dépend de l’aide humanitaire, qui a tendance à décroître. La situation, qui revêt un caractère transfrontalier n’est pas stabilisée et la pression sur les ressources disponibles, combinée à l’absence de perspectives socio-économiques laisse peser le risque d’une dégradation du contexte. Des actions de relèvement et de développement semblent nécessaires au renforcement de la cohésion de ces territoires. Le développement économique et social inclusif des territoires est ainsi un enjeu fort, des deux côtés de la frontière. Celui-ci doit favoriser la cohabitation et la cohésion sociale entre population hôte et réfugiée. Une approche transfrontalière du développement local et de la gouvernance face aux conséquences durables de la crise centrafricaine apparait pertinente et doit reposer sur la valorisation des atouts et proximités culturelles, linguistiques, coutumières, partagés entre les populations hôtes et réfugiées et entre les territoires. Dans ce contexte, la Croix-Rouge française (CRF), Action contre la faim (ACF), CARE, l’IRAM et Norwegian Refugee Council (NRC) ont répondu conjointement à l’appel à projet crise et sortie de crise (APCC) proposé par l’Agence Française de Développement (AFD), au titre de « l’Initiative Ga Songo » pour le relèvement de la République centrafricaine. Avec un montant de 12 millions d’euros sur 48 mois, son objectif est de promouvoir le développement simultané et équilibré des départements de la Kadey (Cameroun) et de la Mambéré-Kadeï (RCA). Le projet I Yéké Oko, né de cette collaboration, vise, selon une approche territoriale et inclusive et dans une logique transfrontalière, à contribuer au développement équilibré et durable des territoires touchés par les déplacements de populations issus du conflit centrafricain, en République centrafricaine et au Cameroun.
Selon une approche territoriale et inclusive et dans une logique transfrontalière, le projet a pour objectif de contribuer au développement équilibré et durable des territoires touchés par les déplacements de populations issus du conflit centrafricain, en République centrafricaine et au Cameroun. Cette action vise à traiter les facteurs de vulnérabilité des territoires et à renforcer la gouvernance ainsi que les facteurs de résilience des populations hôtes, déplacées et réfugiées des départements de la Mambéré-Kadeï (RCA) et de la Kadey (Cameroun). Il s’attache à considérer à la fois les déterminants, l’expression et les répercussions du conflit centrafricain sur la zone. La CRf en RCA et au Cameroun assurera le lead du consortium des deux côtés de la frontière, avec un.une coordinateur.trice consortium basé.e à Batouri pour faire le lien avec les équipes CRf/ACF/CARE/NRC côté Cameroun et CRf/IRAM/NRC côté RCA via des déplacements réguliers dans la Mambéré-Kadeï. La CRf mettra en œuvre des activités liées au soutien psychosocial et à la mobilisation communautaire notamment dans les domaines de la santé communautaire et de la sécurité alimentaire et moyens d’existence, en collaboration avec ses partenaires locaux la CRC et la CRCA. Présents sur tout le territoire national via ses Comités régionaux, départementaux et locaux et son réseau de volontaires. ACF mettra en œuvre au Cameroun les activités de prévention et gestion des conflits agro-pastoraux, de développement d’activités économiques innovantes et axées sur les filières, liées à la sécurité alimentaire et moyens d’existence. CARE mettra en œuvre au Cameroun les activités liées au renforcement des capacités de gouvernance et de coordination des autorités locales notamment les communes et les services déconcentrés de l’Etat, la maîtrise d’ouvrage hydraulique, l’inclusion financière (Association Villageoise d’Épargne et de Crédit (AVEC), Institution de microfinance (IMF)) et l’alphabétisation fonctionnelle des populations. CARE s’occupera également d’assurer l’intégration transversale du genre et l’inclusion des populations vulnérables dans l’ensemble du projet. L’IRAM mettra en œuvre en Centrafrique des activités liées au renforcement des capacités, à la gouvernance locale, et à la coordination des autorités locales notamment les communes et les services déconcentrés de l’Etat, ainsi que les actions relatives à la gestion des espaces et des ressources, le développement de schémas de développement économique, la formation et l’insertion professionnelle des jeunes et l’inclusion financière. NRC apportera, à la fois en RCA et au Cameroun, une assistance en matière de documentation civile, d’accès au foncier et de résolutions de conflits LTB en faveur des réfugiés de RCA.
II. Présentation du projet
Objectif général : Contribuer, selon une logique transfrontalière, au développement équilibré et durable des territoires touchés par les déplacements de populations issus du conflit centrafricain, en République centrafricaine et au Cameroun Objectif spécifique 1 : Renforcer les capacités des autorités locales pour la mise en place de mécanismes de gouvernance et de dialogue inclusif qui permettent une planification concertée (communale, intercommunale et transfrontalière) de développement et une réponse efficace aux besoins des populations. Objectif spécifique 2 : Renforcer les mécanismes communautaires de prévention et de gestion des conflits en valorisant les pratiques culturelles locales et innovantes porteuses d’espoir. Objectif spécifique 3 : Améliorer les moyens d’existence et les revenus des populations à travers le développement des chaînes de valeurs/systèmes d’activités dans les filières agro pastorales qui permettent aux jeunes, aux femmes et aux personnes vulnérables d’accéder à des activités économiquement rentables et la mise en place de services financiers adaptés. Objectif spécifique 4 : Réaliser des diagnostics, capitaliser les expériences menées et participer au dialogue et aux réflexions sur les politiques et stratégies en matière de développement local.
Résultats liés à la cohésion civique :
Résultats liés à la cohésion sociale :
Résultats liés à la cohésion économique
Résultats liés au partage d’information et à la capitalisation
III. Objectifs et résultats attendus de la mission d’expertise en suivi-évaluationLe Projet I Yéké Oko, financé pour une durée de 48 mois par l’Agence Française de Développement a démarré officiellement en mai 2019. Cette mission d’expertise vise à élaborer le système de suivi-évaluation du projet et à réaliser l’enquête initiale baseline pour mesurer les valeurs de référence des indicateurs du projet. Le système de suivi-évaluation devra être consolidé et harmonisé avec l’ensemble des partenaires du consortium. Cela signifie, entre autres : réviser/adapter les indicateurs du projet, définir le processus de collecte, de traitement et d’analyse des données produites par le projet, proposer un cadre pour l’analyse participative des résultats du projet et l’émission de recommandations pour sa mise en œuvre.
Le système de S&E devra permettre de répondre à différents objectifs :
L’enquête baseline doit permettre de mesurer les valeurs de référence des indicateurs retenus pour le suivi-évaluation du projet. Les méthodologies proposées pour le système de suivi-évaluation comme pour la réalisation de l’enquête baseline devront être réfléchies de façon à ce qu’elles soient appropriables par les équipes des membres du consortium. Elles doivent également permettre le suivi de l’intégration d’une composante genre dans l’ensemble du projet et mobiliser les systèmes d’information géographique (ex : collecte de données géolocalisées). Quatre à cinq missions de monitoring de l’expert devront être organisées pour effectuer le suivi du système mis en place d’ici la fin du projet en 2023.
IV. Méthodologie ProposéeSi l’expert est libre de proposer sa propre méthodologie dans son offre technique, il est proposé que l’expert effectue sa mission en cinq temps :
V. Déroulement proposé pour cette mission d’expertise
VI. Positionnement de l’expertLa Croix-Rouge française, ainsi que ses partenaires la Croix-Rouge camerounaise et la Croix-Rouge centrafricaine, attachent une grande importance au suivi-évaluation de leurs activités humanitaires envers les bénéficiaires, de par leur préoccupation continue d’améliorer l’efficacité de leurs opérations et l’utilisation judicieuse des fonds alloués. L’expert doit pouvoir apporter une réponse directe et précise à tous les points contenus dans les termes de référence tout en évitant l’usage d’un langage théorique ou académique. Compte tenu du contexte sécuritaire en République centrafricaine, et à titre exceptionnel, lors des déplacements à Berberati, la mission d’expertise sera placée sous l’autorité du chef de délégation de la CRf basé à Bangui et du chef de sous-délégation de la CRf basé à Berberati pour tous les aspects liés à la sécurité de la mission. Il est ainsi imposé à l’expert d’utiliser les moyens proposés par la CRf pour faciliter la mise en œuvre de cette expertise et garantir à des fins exclusives de garantie de sa sécurité (hébergement, agence de location de véhicule avec chauffeur). Ainsi, il sera mis à disposition de l’expert les moyens suivants :
L’expert devra respecter et signer le plan de sureté et sécurité de la CRf à Berberati en vigueur pendant sa mission. L’expert travaillera en collaboration avec les personnes suivantes :
VII. Profil de l’expertL’équipe sera composée d’un ou plusieurs expert(s) externe(s) à la Croix-Rouge française. Il appartient à l’expert de proposer son équipe dans son offre technique.
VIII. Livrables / Produits attendusCadre logique consolidé du projetUn cadre logique a été élaboré dans le cadre de la soumission de la proposition de projet, dont les indicateurs nécessitent d’être révisés avec les équipes projet. Le consultant sera en charge de coordonner ce travail pour proposer des indicateurs SMART (spécifiques, mesurables, adaptés, réalistes, définis dans le temps) ; il devra s’assurer de l’adhésion et de l’égale compréhension des responsables du projet. Plan de suivi-évaluation du projetLe plan de suivi-évaluation devra présenter succinctement le dispositif de suivi-évaluation :
Il inclue un chronogramme et un budget. Une première version sera présentée dès la finalisation de la révision du cadre logique, en amont de la réalisation de l’enquête baseline. Termes de référence, outils d’enquête, bases de données et rapport final de l’enquête baselineLe consultant devra proposer des termes de référence pour l’enquête baseline, une fois le cadre logique révisé finalisé. Une fois ces termes de référence validés, il sera en charge de piloter le déroulement de l’enquête : formation des enquêteurs identifiés, organisation logistique, supervision de l’enquête terrain, etc. Le consultant sera enfin responsable du traitement et de l’analyse des données collectées, ainsi que de la rédaction du rapport d’enquête. Rapport d’expertiseUn rapport d’expertise en version initiale sera soumis par l’expert, au plus tard 1 semaine après son retour de mission. La CRf procédera à une première lecture du rapport initial et apportera ses commentaires que l’expert prendra en compte avant de rendre la version finale de son rapport maximum une semaine après retours/commentaires de la CRf.
Le but du rapport :
La structure du rapport final sera composée de la manière suivante :
Le rapport sera rédigé en français et soumis en version informatique. Il sera d’abord soumis en version informatique et remis sous format papier strictement identique à la version finale au plus tard 1 semaine après les retours compilés du terrain et du siège CRf.
IX. Documents de référence
X. Procédure de sélection du consultantLes candidats intéressés devront soumettre une offre technique et financière incluant :
Toutes les questions peuvent être posées aux adresses ci-dessous, avant la date du 10 septembre 2019. Une réponse sera apportée à tous les candidats avant ou le 12 septembre 2019. Les offres techniques et financières devront être envoyées par e-mail aux quatre adresses suivantes avant le 16 septembre 2019, 17h (heure de Paris).
Les principaux critères d’évaluation des offres seront :
(Les critères ne sont pas hiérarchisés, liste non exhaustive).
XI. Clauses administrativesLe soumissionnaire doit apporter la preuve au moment de la soumission de la régularité de son activité économique (documents fiscaux, immatriculation, inscription comme travailleur indépendant – en fonction du pays de référence où est établi le soumissionnaire). Le prestataire doit seul fournir les moyens nécessaires à l’accomplissement de sa prestation qu’ils soient matériels ou humains : billets d’avion, ordinateur, assurances en responsabilité civile professionnelle. Il peut déléguer une partie de la mission, au sein de ses équipes, au collaborateur de son choix, mais il demeure la seule autorité hiérarchique et disciplinaire concernant ses salariés. Le prestataire doit assurer la sécurité, et à ce titre assurer les consultants envoyés en mission. Lors l’élaboration de la soumission, le prix indiqué de la prestation doit porter la mention « ferme, global, forfaitaire et définitif » |
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Experience | 5 à 10 ans | ||||||||||||||
Fonctions | Technicien spécialisé, Gestion de projets/programmes | ||||||||||||||
Secteurs d’activité | Santé, Migration, Alimentation / Nutrition | ||||||||||||||
Pays | Afrique, Centrafrique, Cameroun | ||||||||||||||
Date de fin de validité | 17/09/2019 |