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Comment rédiger son CV quand on n’a (presque) pas d’expérience

Comment rédiger son CV quand on n’a (presque) pas d’expérience

Si, chats, perplexes rédaction CV, START réponses proposer.
Si, comme ces deux chats, vous êtes perplexes quant à la rédaction votre CV, START a des réponses à vous proposer. @Shutterstock

Envoyer son CV à un recruteur lorsque son expérience pro est principalement composée de baby-sittings peut s’avérer compliqué. Les Echos START révèle 7 précieux conseils pour valoriser au mieux son parcours.

1 – Un C.V. hiérarchisé et aéré

Il existe mille et une façons de construire un CV. Il n’en reste pas moins que le recruteur recherche, dans ce document, des informations précises qu’il lui faut trouver au premier coup d’oeil. Par conséquent, la structure d’un CV est clef, surtout si l’on a peu d’expérience, remarque Adrien Ducluzeau, fondateur du cabinet de recrutement La Relève.

Un CV doit être hiérarchisé sur une page A4 et selon des catégories suivantes :

1. Informations personnelles (prénom, nom, date de naissance, adresse, numéro de téléphone et adresse mail, et éventuellement une photo récente)
2. Objet de la recherche d’emploi. Par exemple : “A la recherche d’un stage de deux mois dans le service “Communication” d’ENGIE”
3. Formation académique, du plus récent au plus ancien
4. Expérience professionnelle (voir ci-dessous)
5. Langues et certifications
6. Loisirs

2 – Valoriser toutes ses expériences, quelles qu’elles soient

Vous n’avez encore aucun stage professionnel ? Votre expérience se limite à des cours particuliers, du babysitting ou un mi-temps chez McDonald’s ? Qu’à cela ne tienne ! “Il n’y a pas de petites expériences”, explique Adrien Ducluzeau. Jobs d’été, jobs à temps partiel, travail associatif et extrascolaire… vos expériences vous ont nécessairement permis de travailler votre intelligence situationnelle et émotionnelle. Ces qualités doivent alors figurer sur votre CV.

Après avoir indiqué l’intitulé de votre job, (cours de soutien en mathématiques, garde de deux enfants de 8 ans tous les mercredis de 11h à 19h, bénévole au sein de l’association COEXISTER…), décrivez vos missions en quelques mots (sensibilisation de jeunes en milieu scolaire aux questions de la diversité à raison de deux fois par mois ; programme parcouru en cours particuliers ; missions effectuées en tant que saisonnier…) et précisez les qualités que vous avez déployées pour les effectuer : “rigueur, autonomie, capacité à gérer les imprévus…”.

3 – Insister sur le “savoir-être”

Amaury Montmoreau, fondateur d’AJ Stage, une entreprise qui met en relation aspirants stagiaires et recruteurs, propose même d’ajouter les catégories “compétences” et “axes d’amélioration” avant la partie “expérience professionnelle”.

Dans la partie “compétences, “détailler ses qualités par une série d’adjectifs en fonction du poste visé est utile pour le recruteur,” observe-t-il. Par exemple : les termes “réfléchie ; dynamique ; motivée ; rigoureuse” informe le recruteur sur la personne qu’il a en face de lui, surtout si celle-ci n’a pas encore beaucoup d’expériences pour que ses qualités brillent d’elles-mêmes via les stages qu’elle a effectuées.

A la suite, la partie “axes d’amélioration” permet de préciser les éléments que le futur employé souhaite découvrir ou renforcer : “se familiariser avec la culture de l’entreprise X ; maitriser tel aspect de la vie professionnelle…”

“Plus largement, observe Amaury Montmoreau, ces éléments montrent que, même si le candidat a encore peu travaillé, il se connaît lui-même. Or, les recruteurs cherchent ce genre de profils. Ils seront plus efficaces une fois en entreprise qu’une personne qui estime mal ses capacités et ses envies.”

4 – Mettre en avant sa formation scolaire et ses compétences techniques

Si l’on a peu d’expériences professionnelles, c’est qu’on a passé une bonne partie de son temps sur les bancs de l’école. En commençant par la formation la plus récente, précisez le nom de votre diplôme et de votre formation, votre intitulé de mémoire éventuel, votre établissement, et les mentions reçues. “Même à niveau bac, préciser qu’on a obtenu une mention bien ou très bien montre le sérieux de l’étudiant”, note Adrien Ducluzeau.

Précisez sans mentir les langues que vous maitrisez et le niveau que vous estimez avoir. Les compétences informatiques – certifications B2i, Pack Office, langages informatiques… – sont à mettre en avant, surtout si vous avez passé une certification en école ou à l’université. Plus particulièrement, note Amaury Montmoreau, les compétences sur les réseaux sociaux sont positives : “la plupart des entreprises qui recrutent sont des PME, et le digital n’est pas forcément dans leur ADN. Savoir qu’un jeune, même peu formé, maîtrise Facebook, Twitter, Snapchat, etc. est un vrai plus”.

5 – Bien choisir ses loisirs

Il est fort probable qu’un recruteur se dirige rapidement vers cette partie du CV lorsqu’il a affaire à un candidat peu expérimenté, observe Amaury Montmoreau. “Plus qu’autre chose, on veut savoir avec qui on va travailler. Et les loisirs sont une bonne porte d’entrée pour connaître un individu”, souligne-t-il. Mais qui dit hobbie dit plus que simple divertissement : cela implique une véritable connaissance de la thématique.

Par exemple, si la lecture vous ennuie, inutile d’écrire que l’on est fan de Chateaubriand. Il sera plus intéressant de reconnaître que vous aimez la bande-dessinée. Mais dans ce cas, à vous de vous constituer une mini-expertise sur le sujet pour être en mesure de répondre aux questions en entretien.

A préciser également : sport individuel, sport collectif, compétition si possible… “Evitez simplement de dire que vous aimez voyager, à moins de vouloir travailler dans le tourisme ou d’être allé dans des destinations insolites qui éveilleront la curiosité de votre recruteur”, sourit Adrien Ducluzeau.

Une évolution récente du CV : la sous-catégorie “influences” (lire : les personnes qui vous inspirent) permet aux recruteurs de cerner vos modèles et vos ambitions, ajoute Amaury Montmoreau. “Le recruteur se dit que, même si le candidat n’a pas encore beaucoup d’expériences, il sait où il va, et cela renforce un profil.”

6 – Ajouter des références et ne pas mentir

“Donner le contact de vos anciens employeurs donne du poids à un profil”, conseille Adrien Ducluzeau. “Aujourd’hui, tout est vérifiable. Aussi, proposer soi-même les sources de vérification montre que l’on est certain de la qualité du travail déjà effectué.”

D’où l’injonction évidente, valable pour toute candidature et particulièrement pour les primo-travailleurs : ne jamais mentir sur son CV. Non seulement vos réponses sonneront creux en entretien, mais les recruteurs auront probablement déjà vérifié la véracité de vos propos et vous regarderont vous dépatouiller avec vos mensonges en toute connaissance de cause.

7 – Et si l’on dispose de vraiment trop peu d’expérience ?

“Formez-vous avec des MOOC sur des thématiques professionnellement valorisantes !” suggère Amaury Montmoreau. Excel, réseaux sociaux, gestion de projet… Non seulement on acquiert une véritable compétence en suivant ces cours, mais en plus certains MOOC proposent des certifications valorisées sur le marché de l’emploi. Et se former en autodidacte montre sa pugnacité et sa détermination, deux qualités prisées des employeurs.

PAR ESTHER ATTIAS
LES ECHOS

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