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AFD recrute 01 Expert.e en Évaluation

AFD recrute 01 Expert.e en Évaluation

Description du projet ou contexte

En Mauritanie, les caractéristiques démographiques du pays (faible densité, urbanisation, nomadisme, etc.), le degré de vulnérabilité des populations et certains déterminants socioculturels (mariages précoces, mutilations génitales, accouchement à domicile) constituent un défi pour l’accès à la santé de la population. Les services de santé primaire et en particulier les services de santé sexuelle, reproductive et materno-infantile restent très limités dans le pays tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Le pays enregistre un taux de mortalité maternelle très élevé avec 582 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, loin de la cible ODD de 70. La première cause de décès maternel en Mauritanie est l’hémorragie post-partum faute de disponibilité de sang. La formation du personnel, la qualité et l’accessibilité des soins nécessitent d’être renforcées en particulier dans les zones vulnérables de l’Est et du Sud du pays.

Dans un contexte sécuritaire fragile lié à la crise dans le Sahel, il est urgent pour les autorités mauritaniennes et ses partenaires d’investir dans l’accès aux services de base pour les populations afin de contribuer à la stabilisation de la sous-région et au maintien de la cohésion sociale. Ce projet, s’inscrit pleinement dans les objectifs du Plan National de Développement Sanitaire et correspond aux priorités fixées par le nouveau Président en faveur de l’amélioration des secteurs sociaux et de la réduction des inégalités. Ce projet consolide également la stratégie d’intervention de l’AFD en Mauritanie en faveur des secteurs sociaux et de l’accès aux services de base.

Présentation du projet

Le projet « Amélioration des soins de santé primaires et de la santé maternelle et infantile en Mauritanie » (Temeyouz), sur financement de l’Agence Française de Développement, a commencé le 01/07/2020 pour une durée de 4 ans.

L’objectif global du projet est de « améliorer les soins de santé primaire et de la santé maternelle et infantile en Mauritanie ». De manière transverse, il vise à réduire les inégalités femmes-hommes dans l’accès aux soins et les violences faites aux femmes. Les bénéficiaires finaux sont les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans et le personnel de santé. Pour ce faire, il met en œuvre 2 composantes :

ComposantesObjectifs spécifiquesBénéficiaires directs
Composante 1Répondre de manière rapide au déficit d’offre de soins dans l’Est du pays, à travers le renforcement du continuum des soins de santé sexuelle, reproductive et infantile et la lutte contre toutes formes de violences basées sur le genreObjectif spécifique 1Renforcer la qualité, la coordination et la planification des services de santé sexuelle, reproductive et infantile y compris la malnutrition aigüe sévère, depuis le niveau primaire jusqu’à la prise en charge globale des violences basées sur le genre et des fistules obstétricales dans les structures sanitaires publiquesFemmes enceintes et allaitantes ; Nouveau-nés sur le RSS, Enfants sur le RSS et la santé infantile ; Femmes atteintes de fistules obstétricales
Objectif spécifique 2Renforcer un système intégral de protection, de prévention et de promotion de la santé au niveau communautaire incluant les mécanismes d’identification et de référencement notamment des victimes de violences basées sur le genre, des fistules obstétricales et des enfants malnutris dans les régions du sud et de l’est de MauritaniePersonnes victimes de VBG ; Adolescents sur la promotion de la santé ; Adultes sur la promotion de la santé ; Personnels de santé ; Agents de la santé communautaire ; Relais communautaires ; Agent de police et de gendarmerie ; Membres de OSC ; Leaders religieux et communautaires
Composante 2Apporter une réponse plus structurante au niveau national, à travers le renforcement des capacités de l’École Nationale Supérieure des Sciences de la Santé (ENSSS) et du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).Objectif spécifique 3Adapter la formation des sages-femmes/maïeuticiens au sein de l’ENSSS aux besoins de santé nationaux et aux standards internationauxSages-femmes ; Infirmiers obstétriciens ; Formateurs de l’ENSSS
Objectif spécifique 4Assurer la disponibilité des produits sanguins de qualité, notamment dans le cadre des anémies sévères en cours de grossesse et des hémorragies postpartumProfessionnels du CNTS ; Professionnels du CIRTS ; Personnes sensibilisées au don volontaire du sang

L’équipe du projet se compose d’une équipe de coordination basée à Nouakchott, en Mauritanie et d’une équipe au siège à Paris, France.

Le projet est mis œuvre à Nouakchott et dans les 3 régions de l’est et du sud-est du pays à savoir le Guidimakha, l’Assaba et le Hodh El Gharbi.

Les partenaires de mise en œuvre sont :

  • Ministère de la Santé.
  • Médicos Del Mundo, Santé Sud et l’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Famille pour la composante 1 de réponse rapide au déficit d’offre de soins.
  • CNTS et ENSSS pour la composante 2 qui porte sur le renforcement du système de santé.

Le volet Suivi-Evaluation est pris en charge par un chargé de Suivi-Evaluation. Dans le cadre de la mise en œuvre d’un système de S&E, plusieurs actions ont été menées depuis de le début du projet.

Consortium coordonné par MdM :

  • Recrutement d’une Chargée de S&E MdM. Elle a pour charge de mettre en œuvre les activités de Suivi-Evaluation de la mission de MdM en Mauritanie, et dans ce sens aussi celles de la composante 1 ménée par le consortium d’organisations internationales et nationales sous le lead de MdM.
  • Réunions de S&E : plusieurs réunions bilatérales entre MDM et EF ont été organisées. Ces réunions ont permis d’identifier les obstacles pour la finalisation de la collecte de données de la baseline du projet. On peut citer comme principaux obstacles les difficultés de recrutement et la situation sanitaire du pays liées au COVID19.
  • Révision du cadre logique : La révision du cadre logique a permis de mettre en lumière des difficultés autour d’indicateurs reliés à des spécificités du contexte mauritanien. Par exemple, les indicateurs liés au système national d’information sanitaire posent certaines difficultés étant donné que le système est en complète refonte vers le DHIS2. Ce dernier n’est pas opérationnel pour l’instant et les données de l’ancien système sont manquantes. Dans une volonté de pérennisation et de durabilité du projet, Médicos del Mundo ne souhaite – ni ne peut par manque de capacités en ressources humaines – s’inscrire dans un système de calcul parallèle de statistiques sanitaires. Des discussions sont en cours à la fois au niveau central de gestion du SNIS mais aussi avec les points focaux SNIS de chaque région pour trouver une solution. Aussi, l’indicateur relié aux ruptures de stock des molécules essentielles (selon le protocole national) pour la prise en charge des Violences Basées sur le Genre est difficile à mesurer, puisque les circuits d’approvisionnement et de distributions de chaque molécule ne sont pas clairement définis, donc difficilement mesurables.
  • Rencontre avec le SNIS également sur le sujet de l’intégration des données VBG ; une première rencontre plutôt positive faisant ressortir la volonté du SNIS d’intégrer ces données + mention dans le PNDS du besoin d’intégration des données VBG et obstétricales au SNIS
  • Plan de S&E Consortium : Suite à l’actualisation du cadre logique, un plan de suivi évaluation complet et provisoire a été produit au corurs du semestre 2. Il s’agit là d’un travail de fond très important permettant de définir tout le système de suivi évaluation, les méthodes de calcul des indicateurs, le cheminement des flux de données et les protocoles de sécurité et d’anonymisation des données.
  • Reformulation des certains indicateurs : Pour les indicateurs liés aux accouchements assistés et aux consultations prénatales, il a été proposé de revoir leurs définitions afin d’obtenir des indicateurs associés aux objectifs du Millénaire pour le Développement et ainsi s’aligner sur les méthodes de mesure de l’OMS et du SNIS pour ces indicateurs.
  • Enquête CAP : Les termes de références ont été élaborés et un bureau d’étude recruté. Les résulats sont attendus au semestre 4 du projet.
  • Outils de suivi du PA : un outil de suivi du plan d’action semestriel du Consortium a été créé et partagé avec MdM. Cet outil a permis de mettre la lumière l’état d’avancement des activités programmées dans le semestre ainsi que les difficultés rencontrées dans l’achèvement de ces activités.

Volet concernant la Transfusion Sanguine avec le CNTS :

  • Cadre logique : plusieurs rencontres S&E ont été initiées entre le CNTS et EF. Ces rencontres ont permis la révision et la validation des indicateurs de suivi de transfusion sanguine (définition des indicateurs, sources de vérification, définition des baselines, définition des cibles intermédiaires, définition des cibles finales, …).
  • Outils de S&E : un outil pour la collecte des données CNTS a été élaboré et partagé avec le CNTS. Cet outil permet la remontée des informations liées aux indicateurs du projet de façon mensuelle. Un autre outil a été élaboré pour le suivi mensuel des indicateurs. Cet outil est renseigné par le chargé de S&E et partagé avec la cheffe de projet au début de chaque mois. Il permet le suivi des indicateurs ainsi que le niveau d’atteinte des cibles finales et des cibles intermédiaires.
  • Analyse des données : les données relatives aux indicateurs sont validées et analysées chaque mois par le chargé de S&E avec l’appui de l’ATI. Les incohérences (valeurs manquantes, valeurs aberrantes) sont corrigées.
  • Des supervisons formatives et l’élaboration des fiches de collectes adaptées au contexte sont prévues dans les banques de sang régionales.
  • Rencontre avec le SNIS : Il ressort de cette rencontre que le SNIS ne collecte pas de données sur la transfusion sanguine. C’est pourquoi le projet mettra en place dans les prochains semestres un mécanisme de remontée, compilation, d’analyse, de retro information et dissémination des datas de transfusion. Ce mécanisme aura pour finalité l’intégration des données de la transfusion sanguine dans le système national de transfusion sanguine.
  • Plan de S&E CNTS : Un plan de S&E a été élaboré pour le volet CNTS. Tout comme pour le volet mené par le Consortium, ce plan a permis de définir tout le système de suivi évaluation, les méthodes de calcul des indicateurs, le cheminement des flux de données et les protocoles de contrôle qualité et de protection des données.

Volet concernant l’appui technique auprès de l’ENSSS :

  • Cadre logique : à la suite de la mise à jour de l’analyse situationnelle, un cadre logique du volet ENSSS a été élaboré suite à plusieurs réunions de travail pour se mettre d’accord sur les différents éléments composant le cadre logique. Le directeur de l’ENSSS a été impliqué dans les différentes phases d’élaboration du cadre logique.
  • Chronogramme des activités et plan d’action : Un chronogramme pluriannuel des activités ainsi qu’un plan d’action semestriel ont été élaborés avec le directeur de l’ENSSS.

SANSE (Plateforme de S&E collaborative) :

  • Le chargé de suivi évaluation Temeyouz a été formé sur le logiciel web collaboratif pour le suivi et l’évaluation de projets. Cette formation a eu lieu le 5 et le 7 mai 2021.
  • SANSE permet la gestion de données au niveau du projet et de la direction.
  • Au niveau du projet, une saisie quotidienne des données du terrain est effectuée (mise à jour des valeurs des indicateurs, mise à jour des statuts des activités, …).
  • Au niveau de la direction, SANSE permet d’avoir une vue d’ensemble des opérations de l’organisation. Il permet également l’agrégation de données et la visualisation de données de tous les projets.

Toutes les informations relatives au projet Temeyouz ont été intégrées dans la plateforme SANSE (cadre logique, activités, …).

Description de la mission

Objectif de l’évaluation

Au regard de l’enjeu et de la complexité du projet (durée de 4 ans, budget conséquent, intervention multi-acteurs, approche holistique multi-secteurs) et selon les préconisations du plan de suivi-évaluation adopté pour le projet, l’équipe projet souhaite mener une évaluation intermédiaire externe à mi-parcours.

Cette évaluation intermédiaire à mi-parcours est planifiée alors que le projet mène une réflexion approfondie sur la stratégie de mise en œuvre de l’intervention.

Dans le cadre du projet, plusieurs études ont été menées en amont de la présente évaluation intermédiaire :

  • Enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques sur la santé sexuelle et reproductive, les violences basées sur le genre et la nutrition dans les wilayas du Guidimakha, de l’Assaba et Hodh El Gharbi.
  • Étude sur la prise en charge des fistules obstétricales en Mauritanie.
  • Audit du cadre juridique et institutionnelle de la transfusion sanguine en Mauritanie
  • Étude sur les déterminants du don de sang volontaire en Mauritanie.

La présente évaluation viendra approfondir les résultats et les recommandations de ces études.

Cette évaluation est un jalon du projet pour assurer sa redevabilité envers le bailleur de fonds (Agence Française de Développement), l’agence de mise en œuvre (Expertise France) et les bénéficiaires du projet.

Objectifs de la mission

  1. Examiner les stratégies et approches, les activités, les outils, les objectifs, le déroulement, et identifier/apprécier les effets du projet ; tout en précisant les changements planifiés et non planifiés. Il s’agit plus précisément d’analyser :
  • La phase d’analyse de contexte, de collecte des informations, de production des évidences ;
  • Le traitement et la valorisation des données collectées dans le cadre du projet ;
  • Les outils, notes et argumentaires construits à l’issue des études réalisées et des données collectées ;
  • Les activités et leurs approches de mise en œuvre (activités, mobilisation des partenaires, etc.) ;
  • Le système de suivi-évaluation, etc.
  1. Capitaliser sur la méthode d’intervention de la composante 1 mise en œuvre dans le cadre de la délégation de service public via des ONG ;
  2. Mesurer si les objectifs du projet ont bien été atteints pour la période écoulée du projet, comment ils ont été atteints et les leçons que l’on peut tirer des succès ou des échecs ;
  3. Identifier les innovations/bonnes pratiques qui assurent la pertinence, l’efficacité, l’efficience, et renforcent les effets du projet ;
  4. Identifier les goulots d’étranglements à l’atteinte des objectifs du projet et proposer des mesures palliatives y afférentes ;
  5. Faire des recommandations pour améliorer l’appui aux partenaires et pour renforcer la pertinence, l’efficacité, l’efficience, les effets du projet.

Le périmètre de l’étude sera précisé conjointement avec le(s) expert(s) lors de la phase de cadrage.

L’utilisation de l’évaluation

Les recommandations de l´évaluation intermédiaire devront servir à :

  • améliorer et/ou redéfinir les stratégies et les approches, de chaque partenaire opérationnel impliqué dans ce projet ;
  • tirer les enseignements pour d’éventuelles interventions futures, en prenant en compte les facteurs internes et externes limitant inhérents aux pays ;
  • générer des connaissances sur la conception des différentes étapes de la stratégie de mise en œuvre du projet (pertinence), la qualité de la procédure (efficience, appropriation) et la qualité de sa mise en œuvre (efficacité, appropriation des résultats et durabilité) et de son suivi évaluation ;
  • identifier d’éventuelles innovations dans les approches et les méthodes et d’en tirer des enseignements et recommandations pour le futur ;
  • partager les bonnes pratiques et assurer la redevabilité vis-à-vis des bénéficiaires et du bailleur ;
  • identifier des pistes pour le développement d’une prochaine phase (alimenter les réflexions pour élaborer un potentiel projet futur) et d’améliorer l’appui d’EF aux partenaires opérationnels.

Cibles de l’évaluation

Les utilisateurs ciblés par l’évaluation sont :

  • L’équipe du projet Temeyouz d’Expertise France et, plus largement, l’agence Expertise France ;
  • Le ministère de la Santé, maitre d’œuvre avec EF du projet et bénéficiaire principal ;
  • Les partenaires de mise en œuvre du projet, à savoir :
    • Le Centre National de la Transfusion Sanguine (CNTS) ;
    • L’École Nationale Supérieures des Sciences de la Santé (ENSSS) ;
    • Les ONG membres du Consortium qui met en œuvre la composante d’amélioration des soins santé primaires dans les régions fragiles de l’Est du pays : Médicos del Mundo Espagne (MDM), Santé Sud (SSud) et l’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Famille (AMPF) ;
    • Unité de Coordination du Programme d’Appui au Secteur de la Santé en charge des dossiers de passation de marché par compte du ministère de la Santé, dans le cadre du volet infrastructure ;
    • Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de Technologies de l’Information et de la Communication, qui a la double tutelle de l’ENSSS, en collaboration avec le Ministère de la Santé.

Et de façon indirecte, le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, partie prenant dans le cadre du volet infrastructure mise en œuvre directement par le ministère de la Santé.

Principes transverses de l’évaluation
L’évaluation devra prendre en compte plusieurs principes transverses :

  • Genre et des droits humains : le projet priorise la lutte contre les inégalités femmes-hommes en conformité avec la Stratégie Genre d’Expertise France[1]. et en positionnant le genre comme un axe transversal tout au long de l’évaluation. L’intégration d’une approche genre consolidée et de mesures répondant aux besoins spécifiques des victimes orientera l’ensemble des étapes du processus d’évaluation : approche méthodologique (échantillonnage, questions d’évaluation), collecte de données (toujours désagrégée par sexe et âge dès que possible), analyse des données (toujours désagrégée par sexe et âge dès que possible, intégration des dynamiques liées au genre dans les analyses contextuelles), recommandations tenant compte des expériences liées au genre, etc.
  • Participation : L’expert.e veillera à procéder selon une approche participative afin que toutes les parties prenantes puissent participer à l’évaluation.
  • Ethique : l’évaluation devra se conformer aux principes et engagements d’Expertise France dans sa Charte Ethique[2].

Critères et questions évaluatives

L’évaluation utilisera les critères définis par le Comité d’Assistance au Développement (CAD) de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) : cohérence, pertinence, efficacité, efficience, impact, viabilité.

Les questions d’évaluation détaillées ci-dessous ont été développées de manière participative au sein de l’équipe du projet. Elles seront revues par l’évaluateur au moment de la phase de cadrage de l’évaluation, afin de proposer une version finale dans la note de cadrage.

Critères d’évaluationQuestions évaluatives spécifiques
Pertinence1. Les objectifs du Projet étaient-ils pertinents au regard des besoins exprimés par les administrations bénéficiaires et des problèmes diagnostiqués ?2. Les objectifs, résultats attendus et activités du Projet étaient-ils clairement formulés et cohérents entre eux ?3. Les objectifs et l’approche retenus pour le Projet étaient-il pertinents au regard des capacités initiales et de progrès des acteurs nationaux ?
Efficacité4. Quel est le niveau d’atteinte des objectifs du projet : pour chaque indicateur de réalisation et pour chaque indicateur de résultat ?
Efficience5. La gestion du projet telle qu’elle est mise en place (ressources humaines, partage des rôles et responsabilités, organigramme, interactions, arbitrages financiers en lien avec les choix stratégiques) est-elle optimale pour atteindre les résultats ?
Viabilité / durabilité6. Quels sont les signaux, forts ou faibles, d’une évolution des pratiques et des comportements des acteurs au sein des institutions bénéficiaires ?7. Les appuis apportés par le Projet auront-ils un impact positif, dans la durée ?8. Constate-t-on un transfert de capacités entre fonctionnaires suite aux appuis du Projet ?
Impact9. Quelle est la contribution du Projet à l’atteinte de l’objectif global ?10. Quels sont les effets à long terme positifs et négatifs, primaires et secondaires, produits par le Projet, directement ou indirectement, attendus ou inattendus ?
Cohérence / complémentarité11. Dans quelle mesure les activités entreprises permettent-elles au bailleur de réaliser les objectifs de sa politique de développement ?

L’expert devra impérativement fournir un jugement de valeur sur chacune des questions d’évaluation soulevées par l’examen des critères. Dans le cadre de cette analyse, le(s) expert(s) s’assurera que les jugements formulés pour chacun des six critères d’évaluation permettent de recouvrer l’ensemble des étapes marquantes du cycle du projet.

Livrables attendus

  • La note de cadrage sera commentée et validée par les comités de pilotage. Elle servira de guide méthodologique tout au long de la mission. Elle comprendra notamment :
    • La méthodologie proposée par le(s) expert(s) (modalités de recueil et d’exploitation des informations, etc.) ;
    • La liste des personnes ressources à rencontrer et des sites à visiter lors de la mission sur le terrain,
    • Un calendrier prévisionnel détaillé ;
    • Les supports envisagés pour une présentation visuelle synthétique des analyses et recommandations, etc.
  • Le rapport final peut s’articuler autour du plan indicatif suivant :
    • Un rappel des objectifs et résultats attendus de la mission ;
    • Une présentation du contexte de la mission ;
    • Une présentation de la méthodologie adoptée (collecte et analyse des données), les modalités générales de déroulement de la mission et les difficultés éventuelles rencontrées ;
    • Une synthèse des analyses et recommandations ;
    • Une analyse des risques et hypothèses liés à la mise en œuvre du projet ;
    • Des conclusions, leçons tirées et recommandations générales ;
    • Les annexes : calendrier de la mission, liste et contacts des personnes rencontrées, listes des sites visités, outils utilisés pour la collecte de données, documents collectés, les compte-rendu des entretiens et ateliers réalisés avec les parties-prenantes, etc.
  • Les livrables doivent être rendus en langue française, en version numérique (sous format Word), et devront inclure un résumé analytique et des figures de synthèse des éléments d’analyse principaux et recommandations (sous forme de tableaux, graphiques, autres figures…).
  • Des échanges auront lieu tout au long de la mission afin de préciser la structure, le contenu et le format des livrables.

Profil attendus

Le(s) expert(s) pourra être un.e expert.e indépendant.e et/ou un cabinet d’étude.

Qualifications et expérience :

  • Titulaire d’un diplôme universitaire (3e cycle) dans un domaine pertinent à la mission : organisation et gestion de l’administration publique, gestion financière et administrative, économie santé publique, école de commerce ou expérience équivalente
  • Au moins 10 ans d’expérience en matière de coopération au développement dans le domaine de la santé
  • Au moins 5 ans d’expérience dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation de projets de développement dans le domaine de la santé à l’international, et plus spécifiquement en Afrique subsaharienne
  • Bonne connaissance du pays d’intervention (ou contexte similaire)

Compétences professionnelles :

  • Expérience significative dans le suivi-évaluation de projets de développement à l’international (plus spécifiquement en Afrique sub-saharienne), acquise au sein une agence bilatérale de développement, une organisation de la société civile, une organisation ou agence internationale ou une structure d’évaluation externe (bureau d’évaluation), sur des problématiques de santé publique
  • Excellentes compétences en collecte et analyse de données quantitatives et qualitatives
  • Capacités à synthétiser, organiser et présenter les données recueillies
  • Aptitude à animer des groupes de travail dans des contextes culturels divers
  • Expérience significative en animation de réflexions participatives
  • Excellente maîtrise du français, écrit et parlé (bonnes capacités de rédaction, de synthèse et d’analyse, etc.)
  • Excellent maîtrise des outils bureautiques (Pack Office, Internet)

Informations complémentaires

Phasage de la mission

Les phases de la mission seront détaillées et inscrites dans un chronogramme proposé par l’expert et pourront comprendre les principales phases suivantes :

Phase de cadrage :
Au cours de cette phase préparatoire, l’expert.e (ou l’équipe d’experts) doit :

  • rassembler et consulter toutes les informations et tous les documents relatifs au projet à évaluer (instruction, exécution, suivi) et à la compréhension de son contexte. Les documents à consulter seront disponibles auprès des structures suivantes : Equipe Temeyouz, MdM, CNTS, ENSSS, UC-PASS et MS ;
  • identifier toutes les parties prenantes du projet ;
  • reconstruire la logique d’intervention du projet en étudiant le cadre logique du projet afin de : (i) de clarifier les objectifs de l’intervention et de les traduire en une hiérarchie de changements attendus et (ii) d’aider à juger la cohérence interne de l’intervention et III) à identifier les hypothèses de départ (ou postulats, souvent implicites) qui ont guidé a priori le montage du projet, et d’en évaluer a posteriori le bien-fondé ;
  • approfondir le cadre de l’évaluation sur la base des termes de référence, des documents collectés et de la logique d’intervention reconstruite. Plus particulièrement, il s’agira : (i) de préciser les principales questions qui serviront à focaliser le travail d’évaluation sur un nombre restreint de points clés ; (ii) d’établir les étapes du raisonnement qui permettront de répondre aux questions (critères de jugement) ; (iii) de préciser les indicateurs à utiliser pour répondre aux questions et les sources d’informations correspondantes (documentation, entretiens, focus group, enquêtes, etc.).

A l’issue de cette phase de cadrage, le(s) expert(s) proposera une note de cadrage de l’évaluation (qui ne devra pas excéder 15 pages). Ce cadrage fera l’objet d’un échange entre la cheffe de projet et le(s) expert(s) et permettra de discuter avec le(s) expert(s) de la manière dont il entend structurer la démarche évaluative et d’en vérifier la faisabilité.

Cette phase préparatoire est clé et permettra de valider la méthodologie proposée par le(s) expert(s).

Phase de mission terrain (collecte) :

La phase de collecte inclura :

  • L’utilisation de méthodes de collecte qualitatives et quantitatives proposées par l’évaluateur avec toutes les parties prenantes du projet, selon un échantillon proposé par l’évaluateur.
  • Des visites terrain sur les différents sites de mise en œuvre.
  • Des enquêtes.
  • Des focus groupes.
  • Des entretiens.
  • Une revue documentaire.
  • Un atelier de consultation rassemblant les parties prenantes du projet.
  • Une réunion de restitution à chaud par l’évaluateur des résultats préliminaires suite à la phase de collecte.

A l’issue de la mission en Union des Comores, un débriefing « à chaud » sera réalisé auprès du Comité de pilotage afin de présenter les résultats préliminaires de diagnostic et hypothèses / pistes de travail.

Phase d’analyse, de rédaction des rapports et de restitution :

  • Exploitation et analyse des informations collectées ;
  • Soumission d’une version provisoire des livrables. Expertise France aura 10 jours ouvrés pour proposer ses retours sur les livrables provisoires. Une version révisée/ finale des livrables devra être envoyée au plus tard 5 jours ouvrés après la réception des retours.
  • Au terme de l’évaluation, un atelier de restitution sera organisé à Paris auprès du Comité de pilotage et de suivi. L’équipe d’experts préparera les supports visuels pour engager les discussions (présentation PPT), en lien avec l’équipe d’EF.

Coordination de la mission

L’évaluation est gérée par la Cheffe de projet avec l’aide d’un comité de pilotage composé de :

  • Chargé S-E Temeyouz EF ;
  • Coordinateur Consortium Temeyouz MDM ;
  • Chargée SE Temeyouz MDM ;
  • Directeur ENSSS ;
  • Directrice CNTS ;
  • ETI Temeyouz CNTS ;
  • ETI Temyouz ENSSS ;
  • PF Temeyouz MS.

Les fonctions principales des membres du comité de pilotage de l’évaluation sont :

  • De faciliter les contacts entre l’équipe d’évaluation, les services de l’AFD et les parties prenantes externes.
  • De s’assurer que l’équipe d’évaluation a accès à toutes les sources d’information et de documentation liées à l’action à évaluer et les consulte.
  • De définir et de rédiger les questions d’évaluation.
  • De discuter et de commenter les rapports produits par l’équipe d’évaluation. Les commentaires de chaque membre du groupe de référence sont rassemblés par la Cheffe de projet, puis transmis à l’équipe d’évaluation.
  • D’assister le processus de rétroaction (feedback) à partir des résultats, des conclusions, des recommandations et des leçons tirées de l’évaluation.
  • D’assurer un bon suivi du plan d’action une fois l’évaluation terminée.

L’expert.e associera étroitement Expertise France à la construction de son raisonnement, par des liens réguliers tout au long de la mission, de la note de cadrage jusqu’à la réunion de présentation du rapport provisoire. En particulier, un partage des constats et des premiers éléments d’analyse doit se faire dès la fin de la mission, avant la rédaction du rapport provisoire.

Budget et calendrier estimatif de la mission

  • La prestation débutera après la signature du contrat entre l’expert (ou le bureau d’étude) et Expertise France.
  • Le rapport final sera produit au plus tard fin novembre 2022. L’expert.e devra être en mesure de présenter des garanties suffisantes de disponibilités pour respecter cette échéance.
  • Le volume effectif des prestations de l’expert est estimé entre 20 et 30 jours
  • Le budget total disponible pour cette mission s’élève à 20 000€.

Organisation de la mission

Équipements et moyens de communication

L’expert.e devra être autonome en matière d’équipement (ordinateurs, bureaux, etc.) et de communication (téléphone et internet).

Formalités administratives

Lors des déplacements sur le terrain, Expertise France est en charge de :

  • L’édition des lettres d’invitation et Ordres de mission
  • La sensibilisation aux règles de sécurité

L’expert.e devra s’acquitter des formalités administratives en matière de visas, de vaccins, de test PCR et d’assurances (avec un appui d’Expertise France au besoin).

Déplacements et hébergement sur le terrain

L’expert.e sera soumis.e aux règles de sûreté Expertise France en termes de déplacements et de logement sur la mission.

Expertise France transmettra les contacts des partenaires locaux pour la location de véhicules et l’hébergement des experts sur place. L’expert.e devra être autonome pour la réservation et le paiement de ces derniers.

Contenu de l’offre

Les offres devront inclure :

  • Offre technique incluant une description de la méthodologie envisagée, une analyse des risques et un planning prévisionnel, la répartition du travail entre les experts, etc. ;
  • CV de l’équipe projet, incluant des références ;
  • Offre financière détaillée, intégrant l’ensemble des coûts de la mission (honoraires + frais de missions)

Critères de sélection des offres

  • Compréhension du contexte et des enjeux des projets ;
  • Méthodologie proposée et déroulement de la prestation ;
  • Expérience de l’expert (ou de l’équipe d’experts) et profils (conformément aux exigences formulées dans le cahier des charges) ;
  • Offre financière (montant adaptée à l’offre).

Le dossier complet (offre technique et offre financière) devra être envoyé à Madame Sara PIZZOCARO, sara.pizzocaro@expertisefrance.fr – Cheffe du projet TEMEYOUZ au plus tard le 03/06/2022.

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